Week-end de fête à Berlin pour le 25e anniversaire de l'ouverture du Mur

Berlin poursuivait samedi 8 novembre les célébrations des 25 ans de l'ouverture du Mur, le 9 novembre 1989, qui culmineront dimanche 9 novembre avec une grande "fête populaire" destinée à marquer un événement historique, prélude à la Réunification allemande onze mois plus tard.

Vendredi en début de soirée 7 novembre, le maire de Berlin, le social-démocrate Klaus Wowereit, a inauguré l'installation de près de 6.900 ballons lumineux qui, sur une quinzaine de kilomètres, "symbolise (...) le tracé du Mur" qui a coupé Berlin en deux, a expliqué l'élu, avant d'allumer une section sur l'un des ponts de la Spree.

Lâchés dimanche soir 9 novembre dans le ciel au son de l'Hymne à la joie de Ludwig van Beethoven, hymne de l'Union européenne, ces ballons donneront ainsi "l'occasion de faire s'écrouler le Mur une seconde fois", a dit M. Wowereit, rendant hommage aux "personnes mortes simplement parce qu'elles voulaient franchir ce Mur" : "Ce 25e anniversaire est également un jour de souvenir pour les victimes du régime de la RDA."

Vue générale de Berlin le 7 novembre 2014 pendant les festivités célébrant le 25e anniversaire du chute du Mur.

Parallèlement, le Prix Nobel de la Paix Mikhaïl Gorbatchev, 83 ans, est en visite en Berlin où il est crédité d'un rôle majeur dans la Réunification allemande. "Nous devons méditer les leçons du passé", a-t-il déclaré au cours d'une visite à Checkpoint Charlie, l'un des points de contrôle emblématiques de la partition de la ville, entre secteurs américain et soviétique.

Le dernier dirigeant de l'URSS, qui doit participer samedi 8 novembre à un débat sur le regain de tension récent entre l'Occident et la Russie, et s'entretenir lundi 3 novembre avec la chancelière Angela Merkel, a insisté sur l'importance des relations germano-russes : "Aussi longtemps qu'elles sont bonnes, tout va bien, et pas seulement pour nos deux peuples", a-t-il dit.

"Un jour historique"

Vendredi 7 novembre, les députés du Bundestag (Chambre basse du Parlement) s'étaient succédé à la tribune pour évoquer leurs souvenirs personnels qui prenaient une dimension historique.

"Le jour où le Mur est tombé" est un jour "historique" pour le peuple allemand, a ainsi déclaré l'élue conservatrice (Union chrétienne-sociale, CSU) Gerda Hasselfeldt, rappelant que cet événement s'était produit sans une goutte de sang ni un coup de feu.

Une passe d'armes a opposé le chanteur et ancien dissident est-allemand Wolf Biermann, déchu de sa nationalité par la RDA en 1976, aux députés de Die Linke, parti créé en 2007 par d'anciens communistes de l'Allemagne de l'Est et des déçus du Parti social-démocrate. Apostrophé alors qu'il chantait, M. Biermann, 77 ans, a répliqué que cette formation n'était que "le résidu misérable de ce qui a heureusement été dépassé".

Dimanche 9 novembre, les célébrations doivent culminer Porte de Brandebourg, symbole de la partition de Berlin, puis de l'unité de la ville, avec une "fête populaire" gigantesque.

Selon la presse, environ deux millions de visiteurs sont attendus dans la capitale allemande ce week-end. Un mouvement de grève sans précédent dans les chemins de fer, qui menaçait les festivités, prendra finalement fin plus tôt que prévu, samedi 8 novembre à 18h00 (17h00 GMT).

L'orchestre de la Staatskapelle, sous la direction de l'Israélo-Argentin Daniel Barenboim, donnera à la mi-journée le coup d'envoi de cette fête. Des artistes contemporains prendront le relai avant un hommage vers 18h00 aux "victimes du Mur", mortes en tentant de le franchir .

AFP/VNA/CVN

 

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