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Depuis le début de l'épidémie fin février, "6.885 cas cliniquement évocateurs du chikungunya ont été recensés au 2 novembre", soit 2,7% d'une population de 250.000 habitants du département sud-américain. Les cas confirmés sont au nombre de 4.612. Aucun décès en lien avec le "chik" n'a été déploré.
Le chikungunya est un virus transmis par le moustique Aedes Aegypti. Il provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires, qui peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années. La maladie peut être mortelle chez les patients fragilisés.
Transmis par un moustique, le chikungunya provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. |
"Les secteurs de l'île de Cayenne, regroupant les communes de Cayenne, Matoury et Remire-Montjoly, et de l'Ouest Guyanais (Saint-Laurent du Maroni, Mana, Awala Yalimpo) sont ceux où l'incidence des cas cumulée était la plus importante ces quatre dernière semaines", note la Cire dans son bulletin épidémiologique.
"La situation reste stable sur le secteur de Kourou (à 60 km à l'ouest de Cayenne) et à Roura (vers l'intérieur à 30 km de Cayenne) où des foyers de transmission du virus sont toujours actifs", ajoute la Cire. "De nouveaux foyers apparaissent dans la commune d'Apatou (à 60 km au au sud de Saint-Laurent du Maroni)", poursuit la cellule.
Toutefois, seules les communes du littoral, la zone la plus urbanisée, ont été classées depuis mi-octobre en phase 3, c'est-à-dire épidémique. Les autres communes sont restées en phase 2 correspondant à une transmission modérée du virus, précise la Cire.
À Saint-Martin, où le premier cas de chikungunya dans les Antilles françaises a été détecté en décembre 2013, la transmission virale est retombée à "modérée", de même qu'à Saint-Barthélémy.
L'épidémie est en décroissance
En Guadeloupe et en Martinique, où l'épidémie a touché le plus de personnes avec respectivement plus de 80.000 cas et près de 70.000 cas, l'épidémie est en "décroissance".
Dans l'Hexagone, sept cas de chikungunya "autochtone" (transmis sur place) ont été détectés à Montpellier et il s'agit selon l'InVS des premiers cas autochtones de cette maladie en France métropolitaine cette saison. Le premier cas en France avait été détecté en 2010 dans le Var.
Les collectivités d'outre-mer du Pacifique commencent également à être touchées. La Polynésie française a détecté ses quinze premiers cas endémiques à Tahiti en octobre. Le virus avait été identifié en mai sur une patiente venue de Guadeloupe.
La Nouvelle-Calédonie a recensé début novembre son premier cas importé, un homme revenant de Polynésie.
AFP/VNA/CVN