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La tombe d'une victime du virus Ebola à Freetown (Sierra Leone), le 10 octobre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a beaucoup de morts qui manquent dans cette épidémie", a souligné jeudi 6 novembre Christopher Dye, directeur de la stratégie de l'Organisation Mondiale de la Santé à Genève.
Le dernier bilan diffusé merdredi 5 novembre a fait état de 4.818 décès pour 13.042 cas.
M. Dye a évoqué le fait que dans les trois pays les plus touchés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, cela pourrait être notamment dû à des enterrements secrets par les familles qui craignent de ne pouvoir pratiquer leurs traditions pour les obsèques si elles déclarent le décès aux autorités.
Dans ces trois pays, pour les cas identifiés suivis jusqu'à la guérison ou au décès, le taux de mortalité est de l'ordre de 70% ce qui conduit à des projections avec 5.000 décès qui pourraient ne pas avoir été comptabilisés, selon M. Dye.
Ce expert souligne qu’au delà du bilan global, l’OMS porte plus attention à l’évolution des chiffres de nouveaux cas et de décès par semaine. "Nous sommes assez sûrs qu’il y une tendance à la baisse dans certaines régions de l’épidémie et je pense que ce n’est plus sujet à question maintenant".
"Le nombre de cas semble diminuer au Liberia, en Guinée le nombre de cas est à peu près stable mais il y a des inquiétudes concernant le sud du pays, qui a été l’épicentre de l’épidémie, en Sierra Leone les chiffres se staibilisent mais il y a beaucoup d’inquiétudes concernant l’ouest du pays", a-t-il dit.
"Ce que vous ne pouvez pas faire c’est juste prendre le nombre total de décès et de le diviser par le nombre de cas, puisque ces deux sources d’information sont biaisées", affirme le responsable de l’OMS.
AFP/VNA/CVN