>> Wall Street chute après des indicateurs américains qui inquiètent
>> Wall Street termine en berne après l'emploi américain, les taux chutent
Des courtiers du parquet de Wall Street, à New York, aux USA. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones perdait presque 2,38%, le Nasdaq chutait de 3,81% et le S&P 500 de 3,16% vers 14h30 GMT.
"En voilà fini avec l'accalmie estivale ! Les marchés boursiers sont en ébullition et les rendements obligataires plongent alors que les craintes d'une récession aux États-Unis se sont renforcées", a aussi indiqué Neil Shearing, de Capital Economics.
Vendredi 2 août après la publication de chiffres de l'emploi moins bons qu'attendus, le Nasdaq était déjà entré en zone de correction, perdant 2,43% à 16.776,16 points. Une correction implique une perte de 10% depuis le plus récent sommet.
Le Dow Jones avait cédé 1,51% à 39.737,26 points et l'indice élargi S&P 500 avait cédé 1,84% à 5.346,56 points.
Du côté des valeurs lundi matin 5 août, Apple perdait 5,08%, Nvidia -6,77% et Tesla -5,72%.
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, la déroute des marchés est "le fait d'une combinaison de facteurs, entre la peur d'un ralentissement de l'économie américaine et le désengagement du carry-trade".
Les fonds spéculatifs se défont de leur "carry trade", qui consistait à emprunter des yens à taux faible pour investir dans des actifs risqués, comme les actions de croissance du Nasdaq.
Mais maintenant que le yen se renforce et que la BoJ a ouvert la porte à des hausses de taux, "l'argent sort du marché actions, en particulier au Japon", a noté M. Cardillo alors que le Nikkei a dégringolé de 12,4% en clôture lundi 5 août.
Les indices de Wall Street ont commencé à sévèrement flancher vendredi après les chiffres de l'emploi pour juillet qui ont montré une augmentation du taux de chômage à 4,3% au lieu de 4,1%. Les créations d'emplois ont ralenti à 114.000 contre 179.000 en juin.
"Il faut quand même garder à l'esprit que les données de créations d'emplois sont quand même restées positives", a relativisé Peter Cardillo.
Pour Sam Stovall de CFRA également, "les investisseurs ont adopté un état d'esprit du type +on tire d'abord, on pose des questions après+".
"Les inquiétudes quant à une récession et le marché japonais qui tombe en zone correction en quelques jours suscitent une panique chez les investisseurs", a ajouté l'analyste interrogé par l'AFP.
Il notait aussi que la nouvelle selon laquelle Warren Buffett a cédé la moitié de ses participations dans Apple depuis le deuxième trimestre, gonflant ses réserves de cash plutôt que d'actions, rendait le marché nerveux.
Lors de la présentation de ses résultats, le groupe Berkshire Hathaway (-3,43%) a révélé avoir cédé 49% de ses titres dans la firme à la pomme, après en avoir déjà vendu 13% au premier trimestre.
Sur le front des valeurs vers 14h20 GMT, les onze secteurs du SP 500 étaient tous dans le rouge, à commencer par les technologies de l'information (-4,74%), les dépenses discrétionnaires (-3,66%) et les services de communication (-3,18%).
Les titres bancaires ne s'en sortaient guère mieux (-2,80%).
L'action du groupe Kellanova, fabricant de gaufres du petit déjeuner et de snacks, était en revanche recherchée (+13,25%) alors que le géant des barres chocolatées, Mars (non coté) viserait un rachat qui pourrait se monter à 30 milliards d'USD, selon le Wall Street Journal.
Sur le marché obligataire, les taux d'emprunt des titres de dette des États s’enfonçaient au plus bas depuis plus d'un an pour les taux à dix ans (3,76%) reflétant une fuite vers la sécurité, alors que le prix de bons monte quand leur rendement descend.
AFP/VNA/CVN