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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,48%, soit de 35,66 points à 7.336,74 points vers 10H00. Jeudi 1er août, le CAC 40 a chuté de 2,14%, sa pire séance depuis la semaine de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, clôturant à 7.370,45 points, au plus bas depuis janvier.
"Ces dernières 24 heures ont été marquées par un contexte de plus en plus difficile, les investisseurs évitant les prises de risque après la publication de plusieurs indicateurs décevants et des résultats d'entreprises du secteur technologique qui ont déçus aussi", expliquent les analystes de Deutsche Bank.
La veille, les indices boursiers en Europe et aux États-Unis ont creusé leurs pertes après la publication d'une forte dégradation de l'activité manufacturière aux États-Unis en juillet.
À l'instar des États-Unis, l'activité manufacturière en Chine a aussi enregistré une baisse en juillet, chutant à 49,8 points, contre 51,8 en juin. C'est la première fois depuis octobre 2023 que le PMI Caixin tombe en territoire négatif.
À l'agenda vendredi 2 août, tous les regards seront tournés vers les chiffres de l'emploi de juillet aux États-Unis qui seront publiés à 14h30.
Ces données seront d'autant plus scrutées par les investisseurs que la banque centrale américaine est "focalisée sur l'inflation, mais aussi, et surtout, sur l'emploi", commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
Les prévisions d'analystes de MarketWatch tablent sur une baisse des embauches à 185.000, après 206.000 en juin. Par ailleurs, la veille, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont atteint un sommet en près d'un an à 249.000 la semaine dernière, plus que prévu par le marché.
Les chiffres sur l'emploi sont clés pour la Réserve fédérale (Fed), qui tente de ramener l'inflation à l'objectif cible de 2% en maintenant ses taux élevé pour forcer l'économie américaine à ralentir, mais progressivement, de manière à éviter d'entraîner une récession.
La Fed a laissé cette semaine, comme attendu, son principal taux directeur inchangé, dans une fourchette entre 5,25% et 5,50%, et a ouvert la voie à une baisse en septembre.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts des États-Unis à dix ans baissait à 3,95% vers 10h00, contre 3,98% la veille, passant pour la première fois sous la barre des 4% depuis février. Le taux français à même échéance évoluait à 2,98%, au plus bas depuis juin, contre 2,99% en clôture jeudi 1er août.
La tech abandonnée
Le secteur technologique souffrait des résultats des géants américains du secteur.
Amazon a publié "des prévisions de bénéfices pour le troisième trimestre nettement inférieur aux estimations, et Intel a annoncé une révision à la baisse de ses perspectives et des suppressions d'emplois", résument les analystes de la Deutsche Bank.
À la cote parisienne, STMicroelectonics abandonnait 3,52% à 28,55 euros, Capgemini 0,61% à 180,05 euros, Teleperformance 2,03% à 113,25 euros, Dassault Systemes 1,50% à 34,26 euros.
Engie sur le podium
Le géant énergéticien français Engie a relevé ses prévisions 2024, après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre, avec 1,9 milliard d'euros de résultat net, grâce au retour à la normale des conditions de marché et à la progression des activités renouvelables.
Salué en Bourse, le titre gagnait 3,82% à 15,07 euros, signant la deuxième meilleure progression de l'indice SBF 120.
Axa satisfait le marché
L'assureur français Axa (+0,97% à 32,12 euros) a annoncé l'entrée en "négociations exclusives" en vue de céder Axa IM à BNP Paribas, pour se désengager de la gestion d'actifs et se recentrer sur l'assurance.
Axa a également publié ses résultats pour le premier semestre, marqués par une hausse de 5% à 4 milliards d'euros du bénéfice net, et de 7% à 59,8 milliards d'euros de son chiffre d'affaires.
AFP/VNA/CVN