France : mauvais premier semestre pour le crédit immobilier

Les nouveaux crédits immobiliers sont tombés au plus bas depuis dix ans au premier semestre, selon les données publiées lundi 5 août par la Banque de France, dans un marché où les acheteurs, coincés entre les taux toujours élevés et les prix qui ne baissent pas ou peu, se font rares.

Le montant total des nouveaux crédits à l'habitat hors renégociations s'est élevé, en effet, à 47,3 milliards d'euros entre janvier et juin, en baisse de 36% sur un an.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le montant total des nouveaux crédits à l'habitat hors renégociations s'est élevé, en effet, à 47,3 milliards d'euros entre janvier et juin, en baisse de 36% sur un an et au plus bas depuis 2014.

Le taux d'intérêt moyen de ces nouveaux prêts est pourtant un peu plus favorable aux emprunteurs, selon la même source, passant de 4,17% en janvier à 3,70% en juin.

Ces taux s'entendent hors frais et assurance. Tous frais compris, les taux sont passés de 4,79% à 4,62% du premier au deuxième trimestre pour une durée de vingt ans et plus, selon la Banque de France.

C'est un véritable choc sur le pouvoir d'achat immobilier des ménages: ce taux était encore deux fois et demi inférieur au premier trimestre 2022, à 1,80%.

Si ce léger mouvement de baisse et des appels du pied des banques sont normalement de nature à dynamiser le marché, les candidats à la propriété ne se bousculent pas au portillon.

Le frein principal est partagé par l'ensemble des acteurs du marché : un prix de l'immobilier toujours élevé.

Le contexte politique du mois de juin a ajouté un degré d'incertitude et d'attentisme pour les ménages.

Au deuxième trimestre, "l'environnement de marché a été atone" pour les crédits immobiliers, commentait jeudi dernier 1er août la directrice financière de la Société Générale Claire Dumas, "en raison d'un environnement plus incertain et attentiste notamment après la dissolution" de l'Assemblée nationale.

Les banques et les courtiers considèrent aussi que le marché est freiné par certaines règles édictées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui encadre entre autres les conditions d'octroi de crédit immobilier, notamment en matière d'investissement locatif.

Les signes de reprise sont timides : la production de nouveaux crédits à l'habitat hors renégociations a atteint 8,6 milliards d'euros au mois de juin, le deuxième moins mauvais mois depuis le début de l'année, derrière avril.

Ils pourraient s'estomper en juillet et août, des mois calmes en général pour les transactions immobilières.

La Banque de France voit cependant une "reprise graduelle", mais plusieurs stabilisations évoquées pour avril 2023 et décembre 2023 n'avaient finalement pas tenu.

AFP/VNA/CVN

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