Wall Street conclut le mois sur un repli, un peu déçue par l'économie

Wall Street a achevé vendredi 27 février la semaine et le mois sur un repli, après quelques chiffres médiocres sur l'économie américaine, mais restait proche de ses niveaux historiques : le Dow Jones a cédé 0,45% et le Nasdaq 0,49%.

>>L'économie américaine caracole au rythme le plus fort depuis 11 ans

Vue de la Bourse de New York
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 81,72 points à 18.132,70 points, et le Nasdaq, plombé par un repli des valeurs technologiques, de 24,36 points à 4.953,53 points. Signe que la mauvaise humeur restait limitée à Wall Street, l'indice élargi S&P 500, jugé plus représentatif par de nombreux investisseurs, a limité ses pertes, cédant 0,30%, soit 6,24 points, à 2.104,50 points. "C'est la conclusion tranquille d'une semaine tranquille", a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank. Les indices, stables pendant la majeure partie de la séance, semblent finalement avoir "réagi à quelques contrariétés sur l'économie américaine", a-t-il ajouté.
Le produit intérieur brut (PIB) américain du dernier trimestre a notamment été révisé en baisse, dans le sillage de la conjoncture mondiale, même si la croissance des États-Unis, évaluée à 2,2% par Washington, reste un peu au-dessus des attentes des analystes. "Les bonnes surprises semblent désormais venir d'Europe, même si la situation d'ensemble y est nettement moins favorable qu'aux États-Unis", a jugé Jack Ablin.
Autre chiffre décevant, l'activité de la région de Chicago, généralement jugée comme un bon indicateur de l'ensemble de l'économie américaine, a enregistré ce mois-ci une chute inattendue.
Toutefois, le marché a relativisé cette déception, "car elle semble liée aux très basses températures récemment enregistrées aux États-Unis et non à des éléments structurels", a expliqué Chris Low, de FTN Financial.
Les indices ont accentué leur déclin après des propos de Stanley Fischer, numéro deux de la Réserve fédérale (Fed), qui a prévenu qu'il allait être "temps" de relever les taux d'intérêts aux États-Unis, actuellement proches de zéro, et de commencer ainsi à limiter le soutien de la banque centrale à l'économie.
Dans l'ensemble, la Bourse a cependant enregistré un très bon mois de février, au cours duquel le Dow Jones a gagné 5,64%, soit sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2013, et a enregistré un record de clôture mercredi 25 février à 18.224,57 points.
"Et maintenant ?", s'est demandé Patrick O'Hare, de Briefing.com. "La situation grecque s'est apaisée, la Russie et l'Ukraine essaient de respecter un cessez-le-feu, la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a actualisé les perspectives sur sa politiques monétaire et la saison des résultats trimestriels d'entreprises est, dans les faits, finie."
"À l'entame de mars, le marché pourrait bien être coincé à ces niveaux, dans l'attente du prochain catalyseur", a-t-il estimé.
Le marché obligataire était en hausse. Vers 21h10 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans 1,993% contre 2,033% jeudi 26 février au soir, et celui à 30 ans à 2,594% contre 2,629% précédemment.

AFP/VNA/CVN

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