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"Quatre mois, c'est le délai approprié en terme de financement et compte tenu des défis à relever", a estimé Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, lors d'une conférence de presse.
Un homme tient un drapeau grec devant le parlement à Athènes, le 20 février |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le compromis a été trouvé au prix de nombreux engagements grecs, au terme d'une réunion "laborieuse", la troisième en moins de dix jours pour les 19 ministres de la zone euro.
Athènes doit présenter d'ici lundi 23 février au soir une liste de réformes qui devra être approuvée par ses créanciers, désormais désignés sous le terme d'"institutions" (UE, BCE et FMI), les Grecs ne voulant plus entendre parler de la "troïka".
Ce premier feu vert devra être donné lors d'un Eurogroupe téléphonique mardi 24 février. En cas de rejet des propositions grecques, "nous aurons un problème (...), l'accord est mort mais cela ne sera pas le cas", a déclaré le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.
Athènes a dû se résoudre à rester sous haute supervision de ses créanciers, mais "il y aura un travail d’une autre nature. Il y aura sûrement un travail politique", a affirmé le ministre français, Michel Sapin, en soulignant que les Grecs ne voulaient plus avoir en face d'eux des "techniciens".
"Être au gouvernement, c'est un rendez-vous avec la réalité. Assez fréquemment, ce n'est pas aussi beau que dans un rêve", a commenté le ministre conservateur allemand, Wolfgang Schäuble, qui ne cachait plus son exaspération croissante envers le nouveau gouvernement grec de gauche radicale.
La liste de mesures devra être précisée d'ici fin avril. Seul un tel "progrès" permettra la reprise des versements au pays, gelés depuis septembre, a relevé M. Dijsselbloem.
Mais en attendant, l'accord ne garantit pas que le pays reste à flot. "Nous ne sommes pas allés aussi loin (...), de sérieuses discussions seront menées ces prochaines semaines sur les moyens de combler le trou budgétaire du pays", a admis M. Varoufakis.