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Mardi 24 février, la Grèce a reçu le feu vert de la zone euro à l'extension jusqu'à fin juin, du programme d'aide qui maintient le pays à flot. En échange, M. Tsipras a pris des engagements de réformes, en essayant de ne pas trop renier ses promesses anti-austérité.
Dans la dernière édition de Charlie Hebdo, sortie mercredi 25 février, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a mis en garde contre "le pire".
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras au Parlement, à Athènes, le 24 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Si les gouvernements pro-européens et démocratiques tels que celui auquel j'appartiens sont asphyxiés, et si les gens qui les ont élus sont poussés au désespoir, les seules personnes à bénéficier de cette situation seront les fanatiques, les racistes, les nationalistes", a-t-il développé.
Un jour après l'accord trouvé avec la zone euro les questions se bousculaient, par exemple sur les échéances financières qui attendent Athènes dans les semaines à venir. Des prêts du Fonds monétaire international (FMI) doivent être remboursés en mars, et les Européens n'ont pas prévu de verser d'argent avant avril, date à laquelle ils veulent juger des avancées grecques sur les réformes. "Aucun euro ne sera versé avant" que le pays n'ait rempli ses engagements, a assuré à la radio le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Autre gros point d'interrogation, la réalisation effective du programme ambitieux - mais non chiffré - mis sur la table, qui comporte un important volet de lutte contre la fraude et la corruption et de réforme de l'appareil d'État, chantiers maintes fois inachevés par les précédents gouvernements. Il y a encore "beaucoup de travail", a asséné mercredi 25 février la chancelière allemande Angela Merkel.
"Le gouvernement va avancer très vite pour concrétiser" les réformes, a assuré M. Tsipras lors d'une réunion du groupe parlementaire de son parti Syriza mercredi 25 février. Il s'est dit prêt à "toutes les ruptures nécessaires" avec les anciennes pratiques.
En attendant la Vouli grecque et le Bundestag allemand doivent encore cette semaine donner leur aval au prolongement de l'aide. Malgré la grogne de certains élus conservateurs allemands, dont une petite fraction devraient voter "non", cette étape sera une formalité.
AFP/VNA/CVN