Rodong Sinmun, un journal officiel important de la RPDC, a affirmé dans ses colonnes que le fait que la République de Corée ait posé diverses conditions préalables au report des négociations était irresponsable et ne pourrait qu'accroître la méfiance et les malentendus grevant les relations entre les deux parties.
Le journal a affirmé que la Corée du Sud avait, en adoptant cette attitude, bien montré qu'elle n'avait pas reconnu la gravité de la situation, et a appelé la République de Corée à arrêter de se livrer à des actions aussi inquiétantes et à accepter sans condition l'ouverture du dialogue ouvert et les négociations immédiates.
Dans le cadre d'une série de geste de conciliation, la RPDC a publié le 5 janvier un communiqué, proposant l'initiation d'un dialogue avec la Corée du Sud destiné à ce que les malentendus et la méfiance s'estompent, afin d'instaurer la paix et la prospérité.
Le 10 janvier, Pyongyang a envoyé des messages officiels à la République de Corée pour proposer l'établissement de contacts au niveau gouvernemental dans la ville frontalière de Kaesong le 27 janvier, afin de discuter du lieu et de la date de futures négociations au niveau gouvernemental, et de la tenue du dialogue entre les Croix-Rouge, fixé au 1er février dans la ville sud-coréenne de Munsan.
Mais ces propositions ont été refusées par Séoul, qui a appelé Pyongyang à adopter tout d'abord une "attitude responsable" suite à ses récentes "provocations".
Le ministère sud-coréen de l'Unification a déclaré que Pyongyang avait avancé sa proposition de dialogue "uniquement pour obtenir de l'assistance économique et de l'aide".
La République de Corée considère les propositions de Pyongyang comme des "initiatives de paix dénuées de conviction" et une "stratégie visant à diviser la République de Corée".
Les deux pays ont restauré le 12 janvier une ligne de communication à Panmunjom, village situé sur la ligne de trêve, presque huit mois après que la RPDC l'eut coupée unilatéralement en signe de protestation, a révélé le ministère sud-coréen de l'Unification.
Les deux parties se sont parlé pendant dix minutes via la ligne de communication de la Croix-Rouge restaurée au village de Panmunjom, a précisé le ministère de l'Unification.
Les autorités de la RPDC ont proposé de remettre en service la ligne le 12 janvier et ont demandé à leurs homologues sud-coréens de procéder à un examen technique, selon le ministère.
La RPDC avait coupé la ligne après que la Corée du Sud l'eut accusée d'avoir causé le naufrage d'une corvette sud-coréenne en mars de l'an dernier.
La Chine appelle pour sa part à une reprise anticipée des pourparlers à Six, a déclaré le 12 janvier le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Cui Tiankai.
Xinhua/VNA/CVN