Dans cette région de villégiature à 100 kilomètres de Rio, les pluies tombées dans la nuit du 11 au 12 janvier ont provoqué inondations et glissements de terrain meurtriers.
Ce chiffre porte à 250 le nombre des morts dans les intempéries qui ont touché le Sud-Est du Brésil depuis deux jours. Le 10 janvier et le 11 janvier, 13 personnes avaient perdu la vie à la suite d'inondations dans la région de Sao Paulo, la plus grande métropole du pays.
Teresopolis, une ville de 180.000 habitants à 100 km de Rio, a été la plus atteinte avec 122 morts, a rapporté la chaîne d'informations en continu GloboNews.
"Je n'avais vu cela qu'à la télévision, on aurait dit un film d'horreur. Des maisons, des voitures étaient emportées par des torrents d'eau, c'était effrayant", a raconté Angela, une employée de maison de 55 ans.
GloboNews a montré des images impressionnantes prises d'hélicoptère de torrents d'eau dévalant les montagnes et de maisons emportées par les boues.
Le secrétaire à l'Environnement de l'État de Rio, Carlos Minc, a qualifié ces pluies de "pire catastrophe de l'histoire de Teresopolis".
Le nombre de morts a atteint 97 dans la ville de Nova Friburgo, à 140 km au nord de Rio. Parmi ces victimes figurent trois pompiers ensevelis alors qu'ils participaient aux opérations de secours.
Dans la ville voisine de Petropolis, une ancienne cité impériale, on a dénombré 18 morts, a indiqué la mairie, mais ce chiffre pourrait s'élever à 40, selon GloboNews.
Cette région, où des montagnes culminent à plus de 2.200 m, est une des destinations favorites depuis le 19e siècle des habitants de Rio fuyant la chaleur étouffante régnant l'été sur la côte.
"C'est une grande catastrophe, une grande calamité", a déclaré le maire de Teresopolis, Jorge Mario Sedlacek.
Le bilan s'est alourdi tout au long de la journée, quand les équipes de secours atteignaient des villages ou des maisons isolées dans la montagne. En l'absence de routes, des habitants devaient être hélitreuillés par un hélicoptère.
Mille personnes au moins étaient sans abri et des dizaines de ponts et de routes ont été détruits dans la périphérie de Teresopolis, a expliqué le maire. Une grande partie de la ville était sans électricité et sans téléphone, a-t-il précisé.
"Les habitants qui ont abandonné leurs maisons sont hébergés dans un centre d'accueil et nous leur fournissons de la nourriture", a précisé la porte-parole de la mairie.
La présidente Dilma Rousseff a offert l'aide du gouvernement fédéral aux gouverneurs de Rio et de Sao Paulo, a rapporté l'agence officielle Agencia Brasil.
AFP/VNA/CVN