Vaccinations contre la grippe H1N1 : l'Europe va devoir convaincre

Les ministres européens de la Santé, surpris par le caractère bénin de l'épidémie de grippe H1N1 et confrontés à des interrogations sur les effets secondaires des vaccins, cher- chent désormais à con-vaincre leurs concitoyens de la nécessité de se faire vacciner.

"L'épidémie ne nous a pas frappés autant que nous le pensions, mais j'espère que les gens veulent toujours être vaccinés", a souligné Maria Larsson, ministre de la Santé publique en Suède, dont le pays préside l'Union européenne (UE), à l'occasion d'une réunion spéciale consacrée à la grippe avec l'ensemble de ses homologues euro- péens. "Nous devons écouter les experts qui disent : ce n'est pas le moment de baisser la garde", a-t-elle insisté, en admettant qu'un récent sondage auprès des Suédois indique que la population est désormais moins encline à se faire vacciner.

L'épidémie de grippe est loin de battre son plein en Europe, une situation due en partie à une météo clémente.

Parallèlement, plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, assistent à une montée de défiance l'égard des nouveaux vaccins, souvent dotés de conservateurs ou d'adjuvants (qui augmentent la réponse immunitaire mais peuvent avoir des effets secondaires chez les femmes enceintes notamment).

Bonne nouvelle néanmoins pour les réfractaires aux injections : les 3 vaccins déjà autorisés dans l'UE immunisent les patients dès la première dose au lieu des 2 initialement prévues, viennent de trancher les fabricants. La commissaire européenne à la Santé, Androulla Vassiliou, l'a annoncé lundi aux ministres de la Santé. "Ils étaient soulagés, cela veut dire que le coût de la grippe va baisser", a-t-elle commenté.

AFP/VNA/CVN

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