Une rallonge de 30 milliards de dollars pour aider l'assureur américain AIG

L'assureur américain AIG a fait l'objet d'une nouvelle intervention du Trésor pour lui éviter une faillite aux conséquences redoutables, dont une rallonge de 30 milliards de dollars pour l'aider à éponger ses pertes, qui frôlent les 100 milliards en 2008.

Cette intervention, à laquelle participe la Réserve fédérale (Fed) de New York, a pour but "une restructuration ordonnée" de l'AIG, a souligné le Trésor. Elle prévoit "de renforcer les finances de l'entreprise" mais aussi un dépeçage du cong-lomérat via "la séparation des activités non centrales de l'AIG".

Les mesures modifient des points de l'aide fédérale apportée en septembre dernier. Selon la presse, la difficulté pour Washington était d'apporter une aide supplémentaire sans augmenter la part de l'État dans l'ex-numéro un mondial de l'assurance. Il est prévu que l'État détienne 77,9% de l'AIG. Un geste de Washington était anticipé par le marché face à l'aggravation de la situation de l'AIG.

L'assureur a publié le 2 mars la pire perte trimestrielle jamais enregistrée par une entreprise américaine, de 61,7 milliards au 4e trimestre 2008, frôlant les 100 milliards de pertes pour l'année 2008.

Le président Barack Obama "prendra les mesures nécessaires pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de faillite catastrophique de notre système économique", a assuré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, interrogé lors d'un point de presse sur le sort de l'AIG.

"Au vu du risque systémique qu'AIG continue de poser et de la fragilité des marchés, le coût potentiel pour l'économie et le contribuable d'une inaction du gouvernement serait extrêmement élevé", a fait valoir le Trésor, rappelant que l'assureur sert plus de 100.000 entités dans 130 pays : entreprises, municipalités, institutions financières, fonds de retraite.

Pour l'essentiel, Washington va verser 30 milliards de liquidités via le plan de soutien au secteur financier. Cette somme s'ajoute aux 150 milliards déjà débloqués par l'État fédéral pour l'AIG, en échange d'une mise sous tutelle.

Le Trésor va échanger ses actions préférentielles existantes pour "de nouvelles actions préférentielles aux termes révisés", qui n'impliqueront pas le versement d'un dividende par l'AIG.

Le Trésor, qui est monté au capital de la banque Citigroup la semaine dernière, a précisé que "la participation publique dans des établissements financiers privés n'est pas un objectif politique", et qu'il souhaitait la remplacer par des financements privés au plus tôt.

Pourtant, la tutelle de l'État sur des établissements financiers ne se relâche pas. L'organisme de refinancement hypothécaire Freddie Mac, déjà bénéficiaire d'une aide fédérale, a annoncé le 2 mars la démission de son Pdg et son intention de réclamer de 30 milliards à 35 milliards supplémentaires.

Du côté de l'AIG, le Pdg Edward Liddy a souligné que "les outils gouvernementaux mis à disposition" feraient "une grosse différence", et venaient secourir un groupe dont la situation "a considérablement empiré au quatrième trimestre à cause de la dégradation de l'économie et des marchés du crédit mondiaux".

AFP/VNA/CVN

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