Une réunion des chefs d'État et de gouvernement européens à Bruxelles "a permis d'arriver à un accord sur le traitement des actifs toxiques", a indiqué le président français, Nicolas Sarkozy.
Le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, a également parlé d'un "accord global" sur "un cadre commun", annonçant une décision finale au prochain sommet des dirigeants européens les 19 et 20 mars.
Les actifs toxiques, dont le volume n'a pas été chiffré précisément, sont des placements complexes fondés notamment sur les fameux prêts hypothécaires américains à risques ("subprime") qui ont perdu une grande partie de leur valeur et sont devenus impossible à revendre par les banques.
Face aux initiatives dispersées des pays européens pour soulager leurs banques, la CE avait réclamé mercredi une évaluation transparente et coordonnée de ces actifs, en publiant des lignes directrices.
Ce document impose "une transparence totale" de la part des banques avant toute intervention publique et une méthodologie pour identifier les actifs douteux et les évaluer. Ceci afin d'éviter qu'ils ne soient valorisés plus généreusement dans un pays que dans un autre, ce qui créerait des distorsions de concurrence.
"Nous sommes d'avis que les propositions de la Commission vont dans le bon sens", a résumé dimanche le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
Nicolas Sarkozy a aussi souligné que le cadre commun laissait à chaque pays une "grande flexibilité sur la détermination des actifs éligibles".
Régler le problème des actifs toxiques est crucial pour encourager les banques à prêter davantage et sortir de la récession. Cette question sera au centre du prochain sommet du G20 des pays industrialisés et émergents sur la crise financière.
"Le grand problème aujourd'hui reste le flux du crédit. Le secteur bancaire, le secteur financier n'alimentent pas assez l'économie réelle", a souligné M. Juncker.
AFP/VNA/CVN