"Nous n'avons jamais été dans une situation où autant d'argent et autant de besoins sont en jeu et il est crucial de surveiller l'utilisation de ces sommes", a déclaré M. Biden, lors de la première réunion d'une commission gouvernementale de surveillance du plan de relance, à laquelle assistaient le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, et le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar.
M. Biden a été chargé par le président Barack Obama de surveiller la bonne application du plan de 787 milliards de dollars, promulgué la semaine dernière. "On ne rigole pas avec Joe", a lancé mardi soir M. Obama, lors de son discours solennel devant le Congrès.
"Je vais être un peu casse-pieds", a confirmé mercredi M. Biden, s'adressant aux membres de l'administration et les invitant à faire remonter toute information concernant d'éventuels blocages dans l'utilisation des fonds.
Le vice-président a averti qu'il n'hésiterait pas à livrer les noms des élus locaux qui traîneraient les pieds pour employer l'argent aux fins prévues.
"Le pouvoir de sanction morale de ce bureau sera utilisé", a-t-il dit. "J'irai à la télévision et je dirai : +Nous avons donné à quelqu'un une certaine somme d'argent et rien ne se passe. Mais pourquoi donc ?".
M. Biden a assuré mercredi sur la chaîne ABC avoir discuté du problème avec les "gouverneurs et les maires". "Dans certains cas, nous pourrons (leur) retirer l'argent", a-t-il dit. L'argent du plan de relance "ne peut pas être gaspillé", alors que "nous avons l'occasion de remettre le pays au travail", a-t-il ajouté.
Certains gouverneurs républicains ont critiqué le plan de relance et menacé de ne pas accepter l'argent qui leur a été alloué.
La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé mercredi un projet de dépense de 410 milliards de dollars pour maintenir le bon fonctionnement du gouvernement jusqu'à l'exercice budgétaire 2010 débutant le 1er octobre. Le vote a été de 245 contre 178, avec la plupart des Républicains disant non. Le projet sera présenté au Sénat pour examen.
AFP/VNA/CVN