L'an prochain, en 2010, un tiers du Sénat, toute la Chambre des représentants et plus des deux-tiers des gouverneurs vont être élus dans le cadre des élections de mi-mandat, cruciales pour le président américain. Et les républicains comptent sur la crise économique, le chômage et la guerre qui s'enlise en Afghanistan pour améliorer leurs positions.
Mardi, veille du premier anniversaire de son élection triomphale à la présidence des États-Unis, les électeurs étaient appelés à choisir les gouverneurs de Virginie et du New Jersey.
Dans le New Jersey, bastion démocrate où le président s'était rendu dimanche pour la deuxième fois en quelques semaines pour soutenir le gouverneur sortant Jon Corzine, le républicain Chris Christie, ancien procureur, a remporté la bataille avec 49% des voix contre 44% à Corzine. Les 2 hommes étaient au coude-à-coude dans les sondages.
"Une victoire pour les républicains dans le New Jersey profondément démocrate enverrait des ondes de choc qui seraient ressenties jusque sur les marches de la Maison Blanche", estimait mardi le site de commentaires républicain redstate.com.
Soucieux de réduire l'impact de ces consultations, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a déclaré mardi devant la presse qu'elles n'avaient pas beaucoup d'importance.
"Je ne pense pas que le président croie que ces consultations soient vraiment significatives pour l'avenir", a déclaré Robert Gibbs.
Barack Obama avait également fait campagne en Virginie, un fief conservateur conquis pour la première fois par les démocrates l'an dernier, mais la victoire, conformément aux sondages, est allée au républicain Bob McDonnell, élu gouverneur avec une large avance sur le démocrate Creigh Deeds.
Les New-Yorkais votaient mardi pour choisir leur maire, une élection a priori sans surprise qui devrait voir Michael Bloomberg, 67 ans, remporter un troisième mandat de 4 ans à la tête de la mégalopole.
Même si les derniers sondages montraient un écart moins important entre le milliardaire magnat des médias et son rival démocrate William Thompson, Michael Bloomberg continuait à être crédité de quelque 12 points d'avance à la veille de la consultation, contre 18 quelques jours auparavant.
"Vous allez assister à un miracle", a déclaré Thompson, 56 ans, après avoir voté à Harlem (Nord de Manhattan). Les bureaux de vote devaient fermer à 21 heures (02h00 GMT hier), et la fréquentation était variable d'un quartier à l'autre, les experts s'attendant à un taux d'abstention élevé malgré une journée très ensoleillée.
Le vice-président Joe Biden a effectué le 2 novembre une visite dans ce 23e district de l'État de New York, où ce qui est en jeu va bien au delà d'un siège au Congrès. Il s'agit plutôt de la définition même de l'âme du parti républicain, dévasté par le triomphe d'Obama à l'élection présidentielle et par l'actuelle hégémonie démocrate au Congrès.
Le favori démocrate Bill Owens s'oppose à un "outsider" du Parti conservateur, Douglas Hoffman, soutenu par l'aile droite des républicains. Derrière Douglas Hoffman se sont rangés l'ancienne gouverneur de l'Alaska (Nord-Ouest) Sarah Palin et le gouverneur du Minnesota (Nord) Tim Pawlenty qui sont considérés comme des candidats possibles à la Maison Blanche en 2012.
AFP/VNA/CVN