Une explosion sur un site nucléaire fait un mort et quatre blessés en France

Un homme est mort le 12 septembre et quatre ont été blessés dans l'explosion d'un four servant à recycler des déchets faiblement radioactifs dans une installation nucléaire du Sud de la France, un accident qui n'a provoqué aucune fuite radioactive, selon les autorités.

"Selon les premières informations, il s'agit d'une explosion d'un four servant à fondre les déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité", a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a activé son centre d'urgence à la suite de l'accident, survenu en fin de matinée.

À 14h00 GMT, l'ASN a affirmé que l'accident était "terminé" et ne comportait "pas d'enjeu radiologique ni d'action de protection des populations".

L'incendie a été rapidement maîtrisé, selon Electricité de France (EDF), dont une filiale, la Socodei, exploite le Centre de traitement et de conditionnement des déchets de faible activité (Centraco) de Codolet où a eu lieu l'accident. "C'est un accident industriel, ce n'est pas un accident nucléaire", a précisé un porte-parole du groupe.

"Aucune mesure de confinement ou d'évacuation" des salariés "n'a été nécessaire", a déclaré le ministère de l'Intérieur. L'homme décédé est "mort dans l'explosion", a-t-il ajouté de même source.

"Il n'y a aucune raison de s'inquiéter", a assuré pour sa part la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'est rendue sur les lieux en fin de journée "pour rassurer le personnel et la population locale". "C'est un accident industriel sur un site nucléaire" dont les causes ne sont pas encore établies et "qui appelle une émotion et une vigilance", a-t-elle déclaré à la presse après avoir rencontré la famille de la victime décédée.

Les victimes sont employées par la société Socodei, a précisé l'entreprise. Cette explosion "n'a pas occasionné de fuite radioactive", a déclaré une porte-parole du ministère de l'Énergie.

"Les mesures effectuées ne mettent pas en évidence de rejet à l'extérieur de l'installation", a confirmé le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), exploitant nucléaire du site de Marcoule, dont dépend le Centraco.

La Socodei et le CEA ont déclenché leur plan d'urgence interne. Un périmètre de sécurité a été installé avec des gendarmes empêchant l'accès aux voitures.

"Pour l'heure, aucune mesure de protection des populations n'est nécessaire", a souligné la préfecture qui a mis en place un numéro d'information. Le Centraco a pour objet le traitement de déchets faiblement ou très faiblement radioactifs, soit par fusion pour les déchets métalliques (vannes, pompes, outils), soit par incinération pour les déchets combustibles, comme les gants ou combinaisons de travail des techniciens.

"Une enquête va être diligentée afin de déterminer les causes exactes de l'accident qui a provoqué une vive émotion à tous les échelons de la Socodei", qui emploie environ 200 personnes, a déclaré la société, ajoutant que "c'est la première fois qu'un drame de cette ampleur se produit sur le site".

La France, qui tire 75% de son électricité de ses centrales nucléaires, a développé une filière très performante dans ce domaine.

AFP/VNA/CVN

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