Une rencontre à ce sujet des ministres des Affaires européennes de sept pays concernés (Pologne, République tchèque, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Lituanie, Lettonie) s'est tenue dans la journée à Bruxelles en marge d'une réunion avec l'ensemble de leurs homologues de l'Union européenne, ont indiqué des sources diplomatiques.
Ces pays ont adhéré à l'UE en 2004 ou 2007 et ont ancré dans les traités l'obligation de rejoindre la zone euro à terme lorsqu'ils seront prêts. Mais les débats en cours, sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne en particulier, sur la réforme de la gouvernance de la zone euro afin de tirer les leçons de la crise de la dette, suscitent leur irritation car ils ont le sentiment d'en être tenus à l'écart alors qu'ils seront tôt ou tard concernés. "Tous les sept pays sont tombés d'accord pour dire qu'un changement du cadre législatif de la zone euro pourrait changer les conditions des traités d'adhésion" qui les ont conduits à rejoindre l'UE "et pourrait obliger à refaire des référendums" sur l'adhésion au bloc des Vingt-Sept, souligne une source diplomatique proche des discussions.
Ils ont en outre demandé à ce que ceux d'entre eux qui le souhaitent puissent être acceptés à la table des discussions de la zone euro "sur les possibles réformes", a-t-elle ajouté.
Le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel ont proposé mi-août la création d'un véritable gouvernement économique de la zone euro pour s'assurer d'un pilotage en commun des politiques économiques nationales des 17 pays de l'Union monétaire. Mais les discussions sur ces sujets sont réservées largement aux seuls pays de l'Union monétaire, au grand dam de la Pologne en particulier, qui assure jusqu'à la fin de l'année la présidence tournante de l'UE et se sent marginalisée.
AFP/VNA/CVN