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Des migrants face à la police panaméenne à la frontière entre le Panama et le Costa Rica, le 11 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au poste frontalier de Paso Canoas, à plus de 300 km à l'ouest de la ville de Panama, des policiers anti-émeutes ont refusé de laisser des dizaines de migrants, la plupart vénézuéliens, franchir la frontière sans documents, et les a contraints à retourner en territoire costaricain, situé au Nord du Panama, a constaté l'AFP sur place.
Après des tractations, les migrants sont montés à bord d'autobus pour être emmenés dans un refuge à la frontière, en territoire costaricain, selon l'accord passé entre les ministres de la Sécurité des deux pays voisins.
Ils seront soumis à des contrôles biométriques pour écarter les antécédents criminels, puis seront envoyés en bus au Panama pour leur rapatriement "par voie aérienne ou maritime", selon un communiqué du ministère de la Sécurité du Panama qui stipule vouloir "garantir un flux migratoire ordonné, légal, humanitaire et sûr".
De retour du Mexique et de pays d'Amérique centrale, les migrants, parmi lesquels plusieurs enfants, étaient depuis quatre jours au Costa Rica et envisageaient, via le Panama, de poursuivre leur chemin de retour en Amérique du Sud.
Beaucoup avaient traversé des semaines ou des mois plus tôt la dangereuse jungle panaméenne du Darien, à la frontière avec la Colombie. Depuis le début de l'année, environ 2.500 personnes l'ont traversée, soit 95% de moins que pendant la même période de l'année précédente, selon les chiffres officiels.
"Nous poursuivions un rêve et une mission qui n'ont pas pu être accomplis et maintenant nous rentrons chez nous", a déclaré un migrant qui n'a pas souhaité donner son nom.
"Nous voulons juste passer, retourner dans notre pays", a déclaré Andrés Paredes, un Vénézuélien qui a décidé de rentrer par "peur" de souffrir de faim, de dormir dans la rue, "pour finalement ne pas pouvoir entrer aux États-Unis".
D'autres migrants ont déclaré aux médias locaux avoir choisi de rebrousser chemin, frustrés par "la situation aux États-Unis" qui a durci ses politiques contre l'immigration irrégulière.
Donald Trump a promis de procéder à "la plus grande opération d'expulsions de masse de l'histoire" de migrants illégaux, et le Mexique a commencé le déploiement de 10.000 agents de la Garde nationale à sa frontière avec les États-Unis.
AFP/VNA/CVN