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Le Sommet international sur l'IA qui s'ouvre le 10 février à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon Reporters sans frontières (RSF), cet outil démontre qu'un "usage responsable de l'IA est possible dans les rédactions" à condition d'"impliquer les journalistes".
L'ONG et l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig), qui représente près de 300 titres en France, s'étaient associées en novembre 2023 pour développer cet outil.
Un peu plus d'un an après, elles dévoilent dans un rapport les conclusions de cette expérimentation et le principal enseignement est que "le premier outil Spinoza fonctionne", selon le document.
Centré sur les enjeux climatiques, le prototype repose sur un système de recherche et de synthèse, conçu pour assister les journalistes et non les remplacer, selon plusieurs principes éthiques comme la fiabilité de l'information, la transparence des sources ou le respect des droits d'auteur.
Il contient six bases de données : plus de 28.000 articles, près de 1.000 contenus fournis par l'Agence France-Presse (contributrice depuis juillet 2024), des données scientifiques, législatives, issues d'organismes publics et de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Ces résultats "sonnent comme un appel à ne pas laisser le développement de l'IA générative (créatrice de contenus) entre les seules mains d'acteurs technologiques, dont les priorités économiques et les biais idéologiques diffèrent des besoins des médias d'information", souligne le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin.
Le code de ce dernier sera publié en open source (accès libre) au printemps pour permettre "aux journalistes et développeurs de personnaliser et d'adapter l'outil selon leurs besoins".
Le groupe de presse régionale Ebra comme le quotidien sportif L'Equipe ou le journal Libération ont participé à l'expérimentation.
Plus généralement, l'ONG suggère de "s'inspirer de la Charte de Paris sur l'IA et le journalisme", qu'elle a lancée en 2023, et de respecter les droits d'auteur des journalistes et les droits voisins des éditeurs de presse.
La semaine dernière, l'Apig et d'autres organisations de la presse française avaient appelé les pouvoirs publics à "imposer un dialogue" entre les entreprises d'IA et les médias, pour "mettre fin au pillage" de leurs contenus et préserver "une information fiable".
AFP/VNA/CVN