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Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture gratuite dans un centre de distribution alimentaire à Gaza, le 2 août. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Les dernières informations concernant la décision éventuelle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d'étendre les opérations militaires israéliennes à l'ensemble de la bande de Gaza, si elles sont avérées, sont profondément alarmantes, a-t-il déclaré.
"Cela risquerait d'avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de Palestiniens et pourrait mettre davantage en danger la vie des otages (israéliens) restants à Gaza", a averti M. Jenca lors d'une réunion d'information du Conseil de sécurité.
"Le droit international est clair à cet égard. Gaza est et doit rester une partie intégrante du futur Etat palestinien", a-t-il souligné.
Comme l'a déclaré la Cour internationale de justice dans son avis consultatif de juillet 2024, Israël a l'obligation de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, d'évacuer tous les colons des territoires palestiniens occupés et de mettre fin à sa présence illégale dans ces territoires aussi rapidement que possible, a-t-il poursuivi.
"La situation à Gaza est horrible. Elle est insupportable", a déploré M. Jenca, soulignant que les Palestiniens sont soumis quotidiennement à des conditions sordides et inhumaines.
Depuis le début du conflit en octobre 2023, plus de 60.000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires basées à Gaza. Plus de 1.200 Palestiniens ont été tués et plus de 8.100 blessés alors qu'ils tentaient d'accéder à des vivres depuis la fin du mois de mai de cette année, notamment à proximité des sites militarisés de distribution d'aide gérés par les États-Unis à Gaza, a-t-il ajouté.
"Le nombre de morts et de blessés continue d'augmenter de jour en jour, sans qu'une fin à ces souffrances ne soit en vue", a-t-il observé.
Israël continue de restreindre sévèrement l'aide humanitaire entrant à Gaza, et l'aide autorisée à entrer est largement insuffisante. La faim y est omniprésente, a relaté M. Jenca au conseil.
"Je voudrais me faire l'écho de la condamnation par le secrétaire général (de l'ONU) des violences qui se poursuivent à Gaza, particulièrement de tuer, de blesser, et de tirer sur des personnes qui tentent de se procurer de la nourriture pour leur famille, a plaidé M. Jenca. Les civils doivent être respectés, protégés et ne jamais être pris pour cible ou délibérément privés de nourriture ou d'accès à d'autres aides vitales. Agir ainsi constitue un crime de guerre".
Le responsable de l'ONU a appelé Israël à autoriser et à faciliter immédiatement le passage rapide et sans entrave d'une aide humanitaire suffisante pour les civils dans le besoin afin d'éviter de nouvelles souffrances et pertes de vies humaines.
Il n'y a pas de solution militaire au conflit à Gaza ni au conflit israélo-palestinien dans son ensemble, a estimé M. Jenca. "Nous devons mettre en place des cadres politiques et sécuritaires capables d'atténuer la catastrophe humanitaire à Gaza, d'amorcer un processus de relèvement et de reconstruction rapide, de répondre aux préoccupations légitimes des Israéliens et des Palestiniens en matière de sécurité, de mettre fin à l'occupation illégale par Israël et de parvenir à une solution durable à deux États", a-t-il recommandé.
Xinhua/VNA/CVN