La vie quotidienne des familles vietnamiennes, la circulation à Hanoi, les petites scènes de la vie courante, etc... toutes ces choses qui pourraient paraître banales, vues sous l’angle d’un Français vivant au Vietnam, deviennent des histoires surprenantes. Arrivé au Vietnam pour la première fois il y a près de 20 ans, Gérard Bonnafont a eu le coup de foudre pour ce pays. Après de multiples séjours, il a décidé d’y poser définitivement ses valises, il y a sept ans. Sa rencontre avec Le Courrier du Vietnam, date de cinq ans, et depuis il a écrit plus de 250 articles pour ce journal. Sa manière de raconter le Vietnam, tantôt amusante, tantôt émouvante, a très vite attiré l’attention des lecteurs de cette revue dans la langue de Molière, qui relève de l’Agence Vietnamienne d’Information. Comme le confie Trân Thu Quynh, étudiante en 4e année de l’École supérieure du commerce extérieur : «J’aime bien les chroniques de Gérard Bonnafont, à travers les Tranches de vie dans le Courrier du Vietnam. Avec leur style tendre et malicieux, ses articles m’attirent vraiment».
Dans les moments de loisirs, Gérard Bonnafont et son épouse, Thùy Linh, aiment musarder dans les jardins de kumquats. |
Pas étonnant que Gérard Bonnafont puisse susciter autant d’intérêt pour ses lecteurs, car pour lui découvrir et chercher à comprendre le Vietnam est l’objet d’une curiosité et d’un intérêt constants. Ainsi, sur son bureau de travail, on trouve des piles de livres sur le Vietnam : historiques, économiques, sociologiques, romans, poèmes, albums photos,...autant d’ouvrages importants qui l’aident à mieux comprendre ce pays tropical. Mais c’est surtout dans la vie de tous les jours que Gérard Bonnafont puise son inspiration.
Aimer le nuoc mam, le riz et les plats vietnamiens
Parlant vietnamien et vivant au milieu des Vietnamiens, Gérard Bonnafont est très étroitement lié à la vie vietnamienne. Et naturellement, il est grand amateur de plats vietnamiens. «Un des principaux attraits des mets vietnamiens, c’est qu’ils sont sans sauce, sans huile et sans graisse et ça c’est important. Bien sûr, il y a de petites sauces à côté comme le nuoc mam, le poivre, le sel, mélangé avec du citron... Cela donne du goût mais çà ne fait pas grossir, ce qui pour moi, qui a déjà une taille XL, est appréciable !», révèle-t-il.
Gérad Bonnafont adore faire la cusine avec tous les membres de la famille. |
Et comme de l’assiette aux fourneaux il n’y a qu’un pas, Gérard Bonnafont s’exerce parfois à la cuisine vietnamienne. «Ce qui est le plus difficile, n’est pas faire la cuisine, c’est de pouvoir la faire ! En effet, je ne peux faire la cuisine que lorsque ma femme m’autorise à la faire, parce qu’au Vietnam, il est très difficile d’approcher des fourneaux quand la femme est devant... !», dit-il... Il rajoute que «Parfois, je fais de la cuisine française pour la faire goûter à mon épouse. Mais je préfère quand même lorsque c’est elle qui fait la cuisine et que moi je n’ai qu’à la déguster, avec amour et gourmandise !» Si pour lui, aider sa femme à faire la cuisine en épluchant les légumes ou bien en mélangeant les salades, est très intéressant, c’est parce qu’à travers ces tâches domestiques, il se sent encore plus en harmonie avec un pays qu’il aime infiniment, a affirmé Gérard Bonnafont.
Grâce à sa passion pour le Vietnam, Gérard Bonnafont s’est parfaitement adapté à la vie dans ce pays. Ainsi a-t-il aisément adopté le mode de vie communautaire de la famille vietnamienne. Dans sa maison, outre sa femme et sa fille, beaucoup d’autres personnes partagent sa vie : la sœur de son épouse, étudiante à Hanoi ; un frère de celle-ci qui vient de trouver du travail à Hanoi ; la meilleure amie de sa femme dont le mari vient de partir travailler à l’étranger, son bébé nouveau-né, et la sœur aînée de celle-ci. Tous vivent sous le même toit et Gérard Bonnafont se sent parfaitement à l’aise dans sa tribu familiale, en sachant se faire aimer par tous «Gérard Bonnafont est un Français accueillant et il a un bon cœur. Il rit toujours et il s’intègre très bien à la vie au Vietnam. Nous l’aimons beaucoup», dit Nguyên Thi Hông, amie de l’épouse de Gérard Bonnafont.
Dans les moments de loisirs, Gérard Bonnafont et son épouse, Thùy Linh, se promènent souvent le long du fleuve Rouge qui est près de leur maison. Ils musardent dans les jardins de kumquats, où les rangées d’arbustes verts donneront bientôt des petits fruits mûrs à l’occasion du Têt lunaire. Dans ces promenades complices avec son épouse, Gérard Bonnafont avoue se ressourcer et se sentir encore plus proche de sa terre d’accueil.
Gérard Bonnafont a affirmé qu’il avait fermement l’intention de vivre définitivement au Vietnam jusqu’au jour où il devra tirer sa révérence, et il espère bien pouvoir y rester encore après ! Une belle manière de montrer son amour sans réserve pour la terre vietnamienne ...
Texte et photos : Phuong Mai/CVN