L'Iran pourrait livrer une partie de son uranium

L'Iran pourrait livrer une partie de son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche et donnera prochainement sa réponse à la proposition de l'AIEA, a déclaré le 26 octobre le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.

De leur côté, les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) poursuivaient le 26 octobre leur visite du chantier de la nouvelle usine iranienne d'enrichissement d'uranium, près de Qom, dont la révélation avait exacerbé les inquiétudes internationales sur le programme nucléaire iranien.

"Pour assurer le combustible, nous pouvons comme par le passé l'acheter ou nous pouvons livrer une partie de notre combustible (l'uranium enrichi à 3,5%, ndlr) dont nous n'avons pas besoin", a déclaré M. Mottaki. "Le choix entre ces 2 options est actuellement à l'examen et nous annoncerons le résultat dans quelques jours", a déclaré M. Mottaki.

La France, les États-Unis et la Russie attendent depuis le 23 octobre une réponse de l'Iran à une proposition de l'AIEA visant à apaiser la crise nucléaire.

Le projet d'accord proposé par l'AIEA à Vienne prévoit, selon des diplomates occidentaux, que l'Iran livre, d'ici fin 2009, 1.200 kg d'uranium enrichi à moins de 5% pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires", pour le réacteur de recherche de Téhéran.

Les États-Unis, la Russie et la France ont approuvé, mais l'Iran a réservé sa réponse.

La question de l'enrichissement d'uranium est centrale car, si l'uranium faiblement enrichi est employé dans les centrales nucléaires, le minerai fortement enrichi peut permettre la confection d'armes. Or certaines capitales occidentales accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.

L'Iran refuse de geler ses activités d'enrichissement malgré 5 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont 3 assorties de sanctions, demandant leur suspension.

Depuis le 24 octobre, plusieurs responsables iraniens ont cependant critiqué l'idée de faire sortir du pays 1.200 kilos d'uranium faiblement enrichi sur les 1.500 kilos que l'Iran possède. "Les Occidentaux cherchent à (nous) tromper", avait assené samedi le président du parlement iranien, Ali Larijani, affirmant que l'Iran devait obtenir le combustible sans contrepartie.

De son côté, la délégation de l'AIEA, qui s'est déjà rendue dimanche sur le chantier de l'usine près de Qom, à une centaine de kilomètres au sud de Téhéran, devait y retourner de nouveau le 26 octobre.

Les inspecteurs, qui n'ont fait aucun commentaire à la presse depuis leur arrivée en Iran, doivent vérifier les informations fournies par Téhéran et le caractère civil du site de Qom.

AFP/VNA/CVN

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