Attentat de Bagdad : les forces de sécurité en accusation

Le double attentat meurtrier contre des bâtiments gouvernementaux à Bagdad a suscité le 26 octobre une polémique sur le rôle des services de sécurité, l'éventuelle implication de pays voisins et même sur le bilan des victimes.

Le gouverneur de Bagdad a insisté sur la responsabilité des forces de sécurité dans les attentats qui ont visé dimanche le ministère de la Justice et le siège du gouvernorat de la capitale, faisant une centaine de morts. "Il s'agit d'une faute humaine. Une caméra fixée sur le bâtiment du ministère de la Justice (visé par l'attaque) a filmé l'attentat suicide. C'était un camion Renault blanc de la compagnie d'eau de Fallouja. Comment a-t-il pu arriver jusqu'ici et passer tous les barrages ?", a-t-il demandé. "Il s'agit ou d'une négligence (des services de sécurité) ou le chauffeur bénéficiait de complicités. L'enquête doit nous le dire", a souligné Salah Abdel Razak.

La ville sunnite de Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad, fut longtemps la place forte de l'insurrection et notamment d'Al-Qaïda. Le gouverneur a indiqué que des sonars mobiles seraient mis en place et que des rues menant à des ministères seraient fermées dans le centre de Bagdad.

Des accusation identiques avaient été adressées aux services de sécurité, dont plusieurs responsables avaient été mis aux arrêts, après le double attentat du 19 août contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances qui avait causé la mort d'une centaine de personnes.

Le député sadriste Baha al-Araji a accusé pour sa part le ministère de la Santé de chercher à réduire le bilan des victimes. Selon ce ministère, les deux attentats ont fait 99 morts alors que selon une source du ministère de l'Intérieur, 155 personnes ont péri.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a évoqué des responsabilités externes. "Je me pose la question : l'Irak est-il encore une dictature ? L'Irak cherche-t-il a attaquer ses voisins ? Alors pourquoi font-ils ceci ? (...) Nous leur disons : la honte vous poursuivra pour avoir tué des innocents", a-t-il lancé. Mais les adversaires du Premier ministre ont jugé facile de se défausser sur les pays voisins.

Par ailleurs, les dirigeants politiques se sont mis d'accord sur un compromis amendant la loi électorale en prévision des élections générales du 16 janvier, a affirmé le vice-président du parlement, Khaled al-Atiyya.

"Un accord a été trouvé sur une proposition d'amendement à la loi électorale. La direction du Parlement devait la présenter hier aux dirigeants des groupes parlementaires et s'il y a un accord, la loi sera présentée au vote des députés", a-t-il dit, sans préciser le contenu de l'accord.

AFP/VNA/CVN

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