À l'ouverture d'une session extraordinaire du parlement, le nouveau chef du gouvernement de centre-gauche a déclaré qu'il voulait "révolutionner la politique" après plus d'un demi-siècle de domination des conservateurs du Parti libéral-démocrate (PLD). "Nous allons entreprendre de révolutionner la politique avec la ferme détermination de changer l'histoire du Japon", a-t-il lancé devant les députés et sénateurs.
Opposant déclaré aux excès du capitalisme sauvage symbolisé par le modèle américain, M. Hatoyama a déclaré : "Il est incontestable que la liberté des échanges sur les marchés revigore la société. Mais il est tout aussi évident que laisser le marché décider pour la survie des plus forts ou rechercher le fondamentalisme économique aux dépens de la vie du peuple ne sont plus des idées valables".
Le Parti démocrate du Japon (PDJ) qu'il préside a remporté une victoire écrasante aux élections législatives du 30 août face au PLD, qui dirigeait le Japon quasiment sans interruption depuis 1955.
Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau Premier ministre jouit d'un taux de popularité très élevé, comme l'atteste la victoire de 2 candidats du PDJ dimanche lors de 2 élections partielles au Sénat.
Héritier d'une riche famille politique souvent comparée aux Kennedy, M. Hatoyama s'est engagé à réduire le gaspillage des dépenses publiques notamment en matière de travaux publics.
Concernant les affaires extérieures, le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama a affirmé le 26 octobre qu'il voulait une relation étroite mais équitable avec les États-Unis, sur fond de différend à propos des bases américaines au Japon. "Équitable signifie une relation dans laquelle le Japon peut aussi proposer des rôles et des actions concrètes à assumer par l'alliance au profit de la paix et de la sécurité", a dit M. Hatoyama, qui s'apprête à accueillir le 12 novembre le président américain Barack Obama.
AFP/VNA/CVN