Renfort en Afghanistan : pas de décision à la hâte, dit Obama

Le président américain Barack Obama a promis le 26 octobre, à l'issue d'un nouveau conseil de guerre consacré à l'Afghanistan, qu'il ne prendrait pas de décision à la hâte concernant l'envoi de renforts dans ce pays.

"Je n'hésiterai jamais à faire usage de la force pour protéger les Américains et nos intérêts vitaux", a déclaré M. Obama, qui s'exprimait à Jacksonville (Floride, Sud-Est) devant des militaires américains, après une réunion avec ses conseillers sur l'Afghanistan.

Mais "je ne prendrai jamais à la hâte la décision solennelle de vous envoyer au front", a-t-il ajouté en direction des militaires. "Je ne risquerai pas vos vies à moins que cela ne soit absolument nécessaire. Et si cela s'avère nécessaire, nous vous apporterons notre soutien", a-t-il dit.

Lundi, Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison Blanche, a souligné que M. Obama n'avait pas changé sa feuille de route et qu'il ferait part "dans les prochaines semaines" de sa décision sur l'envoi de renforts en Afghanistan.

Ces dernières semaines, certains adversaires républicains de M. Obama, dont l'ancien vice-président Dick Cheney, ont accusé le président américain d'indécision sur l'Afghanistan.

Plus tôt lundi, le sénateur démocrate John Kerry a jugé que la stratégie de contre-insurrection du général McChrystal allait "trop loin et trop vite", plaidant pour un renforcement de la légitimité du pouvoir afghan. "Il comprend la nécessité de conduire une contre-insurrection dans une zone géographique limitée, mais je crois que son plan actuel va trop loin et trop vite", a déclaré M. Kerry, qui préside la commission des Affaires étran-gères du Sénat.

Dans son allocution à Jacksonville, Barack Obama a également rendu hommage aux 14 soldats américains qui ont péri dans 2 accidents distincts au cours desquels 3 hélicoptères se sont écrasés plus tôt dans la journée de lundi en Afghanistan.

"Ils étaient prêts à risquer leur vie et à tout faire pour que l'Afghanistan ne redevienne pas un repère de combattants d'Al-Qaïda et de ses alliés. Et aujourd'hui il ont donné leur vie (...) pour protéger les nôtres", a dit M. Obama.

Depuis Afghanistan, un diplomate américain a démissionné pour protester contre la politique qu'y mène son gouvernement, devenant le premier représentant officiel des États-Unis connu à renoncer à ses fonctions par opposition à la guerre dans ce pays, a affirmé hier le Washington Post.

Matthew Hoh, 36 ans, ancien capitaine des Marines et principal représentant du département d'État dans la province afghane de Zabul, considérée comme un bastion des talibans, dans le Sud du pays, a présenté sa démission le mois dernier, selon le quotidien.

"Je ne comprends plus et j'ai perdu confiance dans les objectifs stratégiques" de la présence des États-Unis en Afghanistan, a écrit M. Hoh dans une lettre adressée au responsable du personnel du département d'État, datée du 10 septembre, indique le Washington Post.

"J'ai des doutes et des réserves sur notre stratégie actuelle et sur la stratégie prévue pour le futur, mais ma démission est basée non sur le fait de savoir comment nous allons continuer cette guerre, mais pourquoi et dans quel but", ajoute-t-il.

AFP/VNA/CVN

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