Forum de l’OCDE : mesurer le bonheur

Des experts internationaux sont réunis cette semaine en Corée du Sud pour étudier les moyens de mesurer le bonheur des habitants afin de ne plus prendre en compte seulement le résultat économique de chaque pays.

Dans le sillage des recommandations du G20, ce forum de 4 jours organisé par l'OCDE et qui s'est ouvert hier à Busan (Sud) va étudier les moyens "d'aller au-delà du PIB" (produit intérieur brut) et de fournir des données permettant de mieux mesurer la qualité de la vie.

La crise économique mondiale "a révélé le fossé croissant entre les statistiques officielles et la perception par les gens de leur niveau de vie", a expliqué Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Lors de la cérémonie d'ouverture du forum, le président sud-coréen Lee Myung-bak a appelé les dirigeants internationaux à déployer davantage d'efforts pour développer un nouveau modèle de croissance.

Le président Lee a estimé que le modèle actuel de développement économique ne pouvait pas apporter davantage de bien-être aux peuples ou contribuer à régler les problèmes rencontrés par la communauté internationale, selon des médias locaux. Ce forum se tient après un appel lancé par le G20 en septembre pour que les statistiques "prennent mieux en compte les dimensions sociale et environnementale du développement économique". Il se penchera également sur les propositions formulées par la commission créée en France par Nicolas Sarkozy et présidée par le Prix Nobel Joseph Stiglitz pour mieux mesurer les performances économiques et le progrès social.

Cette commission a formulé en septembre 12 recommandations, dont l'une appelle à proposer des indices statistiques chiffrés permettant de refléter les différentes dimensions de la qualité de vie.

Selon le rapport Stiglitz, l'évolution du PIB, étalon mondial de la puissance des États qui mesure la production de biens et de services, est "utilisé de façon erronée" quand il est présenté comme "une mesure du bien-être économique".

De nouveaux indicateurs doivent donc être créés pour mieux prendre en compte les activités non-marchandes (travaux domestiques, bénévolat, loisirs...), l'accès à la santé ou l'insécurité, tout en reflétant davantage les inégalités, selon ce document.

Dans son discours d'ouverture, M. Gurria a relevé que même pendant les années de forte croissance, "le PIB progressait mais la plupart des gens ne ressentaient pas nécessairement d'amélioration de leur situation. En ce moment, le problème est encore plus crucial". "En allant plus loin, il y un vrai risque que les gens perdent confiance dans le marché et les institutions et dans la capacité des gouvernements à répondre à leurs problèmes", a-t-il ajouté.

L'idée d'aller au-delà de la mesure du PIB a été mise en application pour la première fois dans les années 1970. Le forum a été lancé pour la première fois en 2004 pour mieux mesurer la croissance économique dans les pays développés et en voie de développement.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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