Un agriculteur offre des terres pour la construction d’écoles

Un agriculteur de Trà Vinh (Sud) a offert par deux fois des terrains pour la construction d’écoles réservées aux enfants pauvres locaux. Un bel exemple de sacrifice d’un bien privé pour le bien commun.

>>Un véhicule providentiel pour les handicapés

>>Un ingénieur agronome valorise le riz parfumé vietnamien

Thach Ua pose avec des élèves de l’école primaire de Phong Phu B.
Photo : DT/CVN

Bien qu’il ne roule pas sur l’or, loin de là, Thach Ua, un agriculteur de 61 ans de la commune de Phong Phu, district de Câu Kè, province méridionale de Trà Vinh, a offert par deux fois des terrains à la commune, d’abord pour la construction d’une école primaire, puis d’une école maternelle. Ces deux établissements permettent à des centaines d’enfants de poursuivre leur scolarité.

Dans la commune de Phong Phu, les Khmers représentent plus de 60% de la population, et de nombreuses familles n’ont pas suffisamment d’argent pour scolariser leurs enfants.

Un homme généreux apprécié de tous

En raison du manque d’écoles, de nombreux enfants khmers étaient contraints de rester à la maison pour aider leurs parents. Ceux qui allaient à l’école devaient marcher pendant des kilomètres sur des chemins boueux, emprunter des barques pour traverser les cours d’eau, avec des risques non négligeables à la saison des crues.

Témoin de ces difficultés, Thach Ua a proposé aux autorités locales d’utiliser un terrain en face de chez lui pour bâtir une école primaire. «J’ai combattu au Cambodge. Une fois démobilisé, je suis retourné dans mon village natal pour travailler comme agriculteur. Il n’y avait pas d’école dans mon hameau. Les élèves devaient parcourir à pied de longues distances. En offrant mon terrain, je voulais juste avoir une école pour que ma fille et les enfants du village ne soient pas obligés de marcher des kilomètres», a-t-il partagé.

Une salle de classe en bambou et avec un toit fait de feuilles a vu le jour en 1990 sur son terrain. Puis, il a offert 1.000 m² supplémentaires pour construire, en 1995, des salles en dur dotées de toits en tôle. L’école primaire de Phong Phu B était née.

M. Ua a bénéficié du soutien enthousiaste de sa famille. «Quand il m’a parlé de donner des terres à la commune, j’ai accepté immédiatement parce que j’étais consciente des difficultés des enfants, a confié Thach Thi Ngone, sa femme. Nous sommes des agriculteurs et la terre que nous avons offerte est de valeur. Mais nous ne calculons rien et espérons seulement que tous les enfants soient scolarisés».

Élèves jouant dans la cour de l’école primaire de Phong Phu B, autrefois le terrain

La modeste école primaire de Phong Phu B a formé des générations d’élèves, certains sont même devenus ingénieurs, médecins ou enseignants. «Tout le monde a besoin d’argent, mais ce n’est jamais aussi précieux que la connaissance. Seule l’éducation permet d’élargir son esprit, de vivre correctement et de contribuer au développement de la société», a exprimé M. Ua.

Un sacrifice pour le bien commun

Il y avait une école primaire, mais pas encore d’école maternelle dans la région. Alors M. Ua a alors suggéré aux autorités locales d’ouvrir un jardin d’enfants dans sa modeste maison en 2012. Vingt-trois bambins y ont été pris en charge, répondant à une grande demande des familles du hameau et des environs.

Et la même année, il a décidé d’offrir 500 m² au Comité populaire du district de Câu Kè afin de construire une école maternelle. Cet établissement a accueilli en 4 ans près de 100 enfants de la commune de Phong Phu.

«M. Ua est généreux, il a donné deux fois des terrains à la commune. Récemment, lorsque les autorités locales ont rencontré des difficultés dans la construction de chemins vicinaux, il a offert un autre terrain long de 900 m pour achever les ouvrages. Il a reçu de nombreux satisfecit pour ses bonnes actions, a confié Huynh Thi Dinh, vice-présidente du Comité populaire de la commune de Phong Phu. Il est très respecté au sein de la communauté. Quand des conflits entre voisins éclatent, les autorités lui demandent toujours son aide».

En cette fin d’après-midi d’été, les élèves jouent joyeusement en face de la maison de M. Ua. Bien que ce soit les vacances, ils vont à l’école. Ils apprennent la langue khmère pour préserver cette part importante de leur identité culturelle.

M. Ua sort de chez lui. Immédiatement, une ribambelle d’enfants l’encercle, et certains lui prennent la main. «Je suis très heureux de voir que les enfants ont maintenant un endroit où jouer et apprendre», a-t-il confié.

Thuy Hà/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top