Des combattants pro-ukrainiens le 3 octobre 2014 à Peski dans la banlieue de Donetsk. |
Au lendemain d'une journée d'attaques et de contre-attaques à l'aéroport de Donetsk, la principale ville aux mains des séparatistes, l'armée ukrainienne a indiqué en milieu de journée que deux de ses soldats avaient péri au cours des dernières 24 heures.
Le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, a assuré que l'armée était toujours maîtresse de l'aéroport, seule enclave qu'elle contrôle depuis le mois de mai dans une ville entièrement aux mains des séparatistes. Kiev redoute de perdre une infrastructure qui permettrait aux indépendantistes d'acheminer facilement de l'aide en provenance de Russie.
"On ne contrôle pas l'aéroport mais les combats sont plus sporadiques, il reste des poches de résistance, surtout dans les sous-sols, qu'on essaie de nettoyer", a indiqué le 4 octobre à l'AFP un combattant rebelle gardant un poste de contrôle à environ 2 km de l'aéroport, pendant qu'une roquette s'abattait à une vingtaine de mètres.
Deux civils, un homme et une femme, ont succombé à des éclats d'obus, selon la mairie. Deux enfants ont par ailleurs été tués et cinq autres blessés le 3 octobre à 30 km à l'est de Donetsk en tentant de déplacer un obus qui n'avait pas encore explosé, ont annoncé les autorités régionales.
Alors que la semaine qui s'achève s'est traduite par un net regain de violence après une accalmie en septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a "fermement condamné" la mort le 2 octobre dans un bombardement d'un employé suisse du Comité international de la Croix-Rouge, réclamant "une enquête exhaustive et approfondie". Les deux camps se sont rejetés la responsabilité de la mort du travailleur humanitaire.
AFP/VNA/CVN