L'Ukraine face à des défis majeurs dans l'après-Ianoukovitch

L'Ukraine est entrée le 23 février de plain pied dans l'ère post-Viktor Ianoukovitch et a réaffirmé son "choix européen", mais fait face à des difficultés abyssales, à commencer par un risque de défaut de paiement.


Olexandre Tourtchinov, président par intérim de l'Ukraine.


Le parlement a énergiquement pris les choses en main et nommé Olexandre Tourtchinov au poste de président par intérim. La nomination d'un gouvernement devrait suivre dans les 48 heures, en attendant la tenue d'une élection présidentielle le 25 mai.
Le nouveau chef de l'État n'a cependant pas fait mystère des difficultés qui attendent le pays. "L'Ukraine est en train de glisser dans le précipice, elle est au bord d'un défaut de paiement", a-t-il dit dans une adresse à la nation diffusée à la télévision. Il a néanmoins réaffirmé que l'intégration européenne était "une priorité" pour l'Ukraine. "Nous sommes prêts à un dialogue avec la Russie, en développant nos relations sur un pied d'égalité (...) et qui respecteront le choix européen de l'Ukraine. J'espère que cette orientation sera confirmée à la présidentielle", a-t-il dit.
La haute représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue à Kiev le 24 février, où elle devrait rencontrer les "principaux acteurs" et "discuter du soutien de l'Union européenne à une solution durable à la crise politique, ainsi que de mesures pour stabiliser la situation économique" du pays.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a appelé le 23 février à envisager une aide économique. "Une Ukraine en faillite serait un poids trop important aussi bien pour son grand voisin de l'est, que pour l'Union européenne. Il est raisonnable d'essayer de discuter maintenant (...) des modalités et des possibilités de stabiliser l'Ukraine économiquement", a-t-il plaidé.
Les dirigeants occidentaux avaient multiplié tout au long de la journée du 23 février les appels à "l'unité et l'intégrité territoriale du pays".
Une partition de l'Ukraine ou le "retour de la violence" ne sont dans l'intérêt ni de l'Ukraine, ni de la Russie, ni de l'UE ou des États-Unis, a estimé une proche conseillère de Barack Obama, Susan Rice.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine sont eux aussi tombés "d'accord sur le fait que l'Ukraine doit se doter rapidement d'un gouvernement en mesure d'agir et que l'intégrité territoriale doit être préservée", a annoncé la chancellerie allemande dans un communiqué.

AFP/VNA/CVN

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