«J’ai été admise à l’Hôpital central de l’endocrinologie, pour la maladie de Basedow. Je suis très heureuse que le médecin Luong s’occupe de mon cas», confie une patiente à la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, lors de sa visite dans cet établissement. Pour les patients, Trân Ngoc Luong est une valeur sûre de la médecine, un homme talentueux et professionnel.
Le prix talent du Vietnam 2014 dans le domaine de la santé a été attribué au Dr Luong (centre). |
Photo : VCMD/CVN |
Né en 1961 dans le district de Xuân Truong (province de Nam Dinh, Nord), M. Luong étudie à la Faculté de médecine de Hanoi. En 1987, il travaille au sein du service d’hépato-gastroentérologie à l’hôpital Bach Mai. Quelques années plus tard, il est envoyé en France pour étudier l’endoscopie auprès du Professeur Vankemmel (Université de Lille). À cette occasion, le jeune médecin a également pu observer des opérations du Professeur Charle Proye, président de l’Organisation mondiale de l’opération endocrinologique. Ce dernier lui a par ailleurs servi de mentor dans l’apprentissage de cette opération, ouvrant ainsi une nouvelle page dans la carrière de Trân Ngoc Luong.
Un nouvel espoir pour la médecine
De retour au Vietnam, à l’hôpital Bach Mai, Luong met en pratique ses nouvelles méthodes médicales. En 2001, il est invité à travailler et à prendre en charge la gestion de l’Hôpital central de l’endocrinologie. En 2003, M. Luong se renseigne sur les opérations endoscopiques de la thyroïde. En s’appuyant notamment sur un cas italien, le médecin décide d’appliquer cette méthode sur un patient atteint de goitre thyroïdien (augmentation de la glande thyroïdienne). Les résultats se sont avérés très satisfaisants. En effet, au lieu de laisser une cicatrice de 8 à 12 cm sur le cou, l’opération ne marque la peau que sur un centimètre au niveau de l’aisselle et de la poitrine. Ngoc Luong sera par la suite rapidement considéré comme une référence au Vietnam, dans la technique de l’endoscopie de la thyroïde.
Le médecin Trân Ngoc Luong s’occupe de ses patients. Photo : TH/CVN |
Selon les statistiques, 7% à 10% des Vietnamiens souffriraient de goitre thyroïdien. En outre, une femme aurait quatre à sept fois plus de risques d’être atteinte de cette maladie, par rapport à un homme.
Exporter les techniques vietnamiennes
Actuellement, M. Luong est directeur adjoint de l’Hôpital central de l’endocrinologie. Outre la gestion et la prise en charge des opérations, cet homme est maître de conférences sur les techniques endoscopiques à l’étranger et plus particulièrement en Asie.
Un cas d’opération pris en charge par Trân Ngoc Luong et ses collègues. |
Photo : VCMD/CVN |
«De nombreux patients vietnamiens partent à l’étranger (à Singapour ou en Thaïlande notamment) pour soigner des maladies avec des médecins expérimentés et des équipements modernes. Mais le Vietnam n’a rien à envier à ces pays. Par ailleurs, le niveau des médecins vietnamiens dans les opérations d’endoscopie de la thyroïde est reconnu», affirme M. Luong. Souvent, il rencontre des patients partis à Singapour pour faire des examens et demander une opération endoscopique de la thyroïde. Les médecins singapouriens leur conseillent la plupart du temps de subir une intervention au Vietnam, leurs techniques étant similaire.
La méthode adoptée par le chirurgien vietnamien est simple, rapide, efficace et sûre. «À l’heure d’aujourd’hui, nous avons opéré plus de 3.500 patients avec succès. Depuis juillet 2009, des centaines de médecins et professeurs viennent au Vietnam nous observer», rappelle-t-il.
Le Pr-Dr Trân Ngoc Luong est considéré comme ayant des mains en or dans le domaine médical. En 2012, sa technique figurait parmi les dix progrès les plus importants du pays.
Quê Anh/CVN