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| Mme Ngô Thi Dan, une seule fondeuse de cuivre du village de Ngu Xa (Hanoi) |
| Photo : CATPHCM/CVN |
Mme Dan est née dans une famille qui pratiquait le moulage de cuivre à Ngu Xa. Et parce que cet artisanat se perd peu à peu, elle a décidé de l’apprendre.
Chaque fois, elle introduit les produits dans un four de cuivre où la température s’élève à 1.000°C. C’est éprouvant mais elle éprouve malgré tout la joie d’avoir réalisé son souhait.
«Pour fondre un produit de cuivre avec succès, le fondeur doit réaliser plusieurs étapes pénibles. Il doit alors se montrer patient et être épris de cet art», confie Mme Dan.
«Pendant la période de fonte du cuivre, l’artisan doit savoir reconnaître les différents types de charbon lourd. La température de fusion du cuivre doit atteindre plus de 1.000°C», ajoute-t-elle.
D’après Ngô Thi Dan, un bon fondeur de cuivre doit connaître parfaitement toutes les phases de production : technique de création de modèles et de formes, préparation, fonte, versement du cuivre dans le moule, correction, gravure et propreté. L’étape la plus difficile semble être celle de la création de moules, tant ce travail est minutieux.
Cherchant à sauver le savoir-faire des générations précédentes, ces dernières années, Mme Dan a transmis ce métier à ses enfants. Nguyên Quân, son fils, exerce ce métier depuis plus de 30 ans et en est devenu expert.
«À l’heure actuelle, le village de Ngu Xa ne réunit pas les conditions favorables au métier du moulage du cuivre. Il n’y a plus de terrain pour la production et la population s’est dispersée. Comment faire alors pour préserver ce village de métiers ? La préservation du métier ne dépend plus que de la génération de jeunes fondeurs», confie Mme Dan.
Mai Huong/CVN