Ces femmes vietnamiennes qui brillent à l’international

Nul n’ignore que les Vietnamiennes sont des femmes entreprenantes, capables de mener de front vie professionnelle et vie familiale. Certaines se sont même faites un nom sur la scène internationale dans leur domaine de compétence. Florilège.

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La première de ces femmes connues à l’international est Mai Kiêu Liên, Pdg de la Compagnie par actions du lait du Vietnam (Vinamilk). La revue Forbes l’a classée 23e parmi les 48 «femmes d’affaires les plus influentes d’Asie en 2014».

Mai Kiêu Liên.

Mme Kiêu Liên est née en 1953 en France. Après cinq ans d’études en Russie dans la filière laitière, elle est retournée en 1976 au Vietnam où elle a d’abord travaillé comme ingénieur dans l’entreprise du lait et du café du Sud, prédécesseur de Vinamilk. Depuis 1992, elle est directrice générale de Vinamilk. Selon Forbes, c’est grâce à elle que Vinamilk est devenu la société de produits laitiers la plus réputée au Vietnam et l’une des plus connues en Asie. Elle est l’unique représentante du Vietnam dans la liste des businessmen les plus prestigieux d’Asie, aux côtés des dirigeants de grands groupes tels China Telecom, HTC, San Miguel, LG.

Toujours selon Forbes, ces deux dernières années, grâce au talent de management de Mme Kiêu Liên, le bateau Vinamilk a tenu bon et n’a cessé d’avancer malgré une conjointure économique nationale et internationale guère favorable. «Ses grandes contributions concernent le développement des activités commerciales de Vinamilk, la protection de l’environnement et la responsabilité sociale mais aussi le management de l’entreprise», a jugé Forbes.

Une diplomate dévouée

Tôn Nu Thi Ninh.

Née en 1947 à Huê (province de Thua Thiên-Huê, Centre), Tôn Nu Thi Ninh est une descendante d’une famille de la cour royale des Nguyên. En 1964, elle a entamé des études à la Sorbonne, à Paris, puis a enchaîné sur un cursus à l’Université de Cambridge, en Grande-Bretagne. Autant dire qu’elle entre dans la catégorie des polyglottes. De retour au Vietnam en 1972, Mme Ninh a suivi pendant sept ans une carrière d’enseignante à l’Université de pédagogie de Hô Chi Minh-Ville. Sa rencontre en 1975 avec Xuân Thuy, chef de la Commission des relations extérieures du Comité central du Parti communiste vietnamien, a marqué un tournant dans sa vie professionnelle. Mme Ninh a débuté sa carrière diplomatique comme interprète. Elle a acquis beaucoup d’expériences auprès des hauts dirigeants du Vietnam et de nombreux pays du monde. Elle a notamment servi d’interprète au Premier ministre Pham Van Dông, au général Vo Nguyên Giap, au ministre des Affaires étrangères Nguyên Co Thach. Elle a été comparée à une «orfèvre qualifiée» lorsqu’elle fut l’interprète du Président François Mitterrand, en visite au Vietnam en 1993.

Mme Ninh a été ambassadeur du Vietnam successivement en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et chef de Mission auprès de la Commission européenne à Bruxelles. Elle a été chef adjointe de la Commission des relations extérieures de l’Assemblée nationale du Vietnam et maintenant, elle est présidente du conseil de fondation de l’Université privée Tri Viêt.

Une femme médecin honorée par l’OMS

Nguyên Thi Ngoc Lan.

Pour la première fois, un médecin vietnamien a été reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour ses contributions dans la lutte contre la tuberculose. Il s’agit de Mme Nguyên Thi Ngoc Lan, née en 1956, directrice du laboratoire d’épidémiologie de l’Hôpital Pham Ngoc Thach, à Hô Chi Minh-Ville. Cette femme médecin a fait de ce laboratoire un centre d’examen prestigieux, apprécié par de nombreuses organisations internationales. Ce centre a été choisi comme lieu d’évaluation des tests de dépistage de la tuberculose. Grâce à Mme Lan, un réseau d’examen s’est développé dans l’ensemble des provinces du Sud.

Une spécialiste de linguistique informatique

Née en 1958, la femme docteur Luong Chi Mai, directrice adjointe de l’Institut des

Luong Chi Mai.

technologies de l’information relevant de l’Institut des sciences et technologies du Vietnam, a participé à 48 travaux de recherche en près de 30 ans. Cette linguiste est co-auteur de quatre livres. Elle est aussi responsable de nombreux projets au niveau de l’État tels que «Recherche sur le développement du système de traduction anglais-vietnamien et vietnamien-anglais», «Recherche et développement de produits essentiels sur le traitement de la voix et de documents en vietnamien». Ses recherches ont contribué à l’étude de la langue vietnamienne ainsi qu’à la traduction du vietnamien en huit langues d’Asie dans le cadre d’A-STAR (Asian Speech Translation Advanced Research Consortium).

Par ailleurs, Mme Mai a participé au projet de conception et de développement d’un logiciel de reconnaissance des lettres vietnamiennes. Cela a permis de résoudre les obstacles dans le stockage automatique des données et le traitement des documents en vietnamien. Cette femme s’est vu attribuer le 1er prix de l’innovation scientifique et technologique du Vietnam (Vifotec) en 1999 et le prix Kovalevskaïa en 2010.

À noter que le prix Kovalevskaia est un prix annuel de prestige réservé aux femmes scientifiques ayant mené de remarquables recherches théoriques ou appliquées au service du développement socio-économique.

Quê Anh/CVN

 

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