Des policiers d'élite des Groupes d'intervention de la police nationale déployés le 20 juin devant une agence bancaire de Toulouse. Photo : XINHUA/VNA/CVN |
Le président français a salué "l'efficacité et le sang-froid des policiers, et en particulier de ceux du GIPN, qui témoignent de leur professionnalisme et de leur engagement au service de la sécurité de nos concitoyens", indique le communiqué de l'Élysée. Le preneur d'otages, blessé, a été interpellé vers 17h00 (15h00 GMT) par les policiers, et les otages ont été libérés "sains et saufs", selon la chaîne de télévision BFMTV.
Un homme d'une trentaine d'années aurait demandé de l'argent à un salarié de l'agence de la banque CIC, qui l'aurait refusé. Il a ensuite sorti une arme, et a tiré un coup de feu pour tirer l'attention, avant de retenir quatre personnes dans l'agence bancaire dont le directeur, a précisé un correspondant de la chaîne française. Un "braquage qui a mal tourné" serait à l'origine de cette prise d'otages, a indiqué un ancien négociateur de la police française, cité par la chaîne BFMTV. Les forces de l'ordre ont plus tard bouclé le quartier et un lycée à proximité de la succursale bancaire a été évacué.
Deux personnes ont été remises en liberté dans l'après-midi, après le dialogue entamé par des négociateurs de la police. "Vu les événements que nous avons pu constater et les informations que nous avons, ça a l'air d'être un braquage qui a mal tourné", a déclaré Laurent Combalbert, ancien négociateur du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), une unité d'élite de la police française.
N'ayant pas anticipé le fait que l'agence bancaire ne disposait de suffisantes fluidités, le preneur d'otages "s'est retranché pour se protéger", a analysé Laurent Combalbert. Des policiers d'élite du RAID avaient été engagés en mars dernier dans une opération contre le suspect de tueur en série retranché, Mohamed Merah, qui y avait été finalement tué dans une résidence située non loin du siège de l'établissement bancaire.
Le preneur d'otage a affirmé agir par "conviction religieuse", a indiqué pour sa part le procureur de Toulouse, Michel Valet, ajoutant qu'il n'aurait pas agi pour l'argent, mais se réclamerait d'Al Qaida. La ville de Toulouse avait été le théâtre d'une autre prise d'otages, le 6 juin, à Météo-France. Cette prise d'otage s'était finalement achevée après plus de quatre heures de siège et l'assaut des policiers d'élite des Groupes d'intervention de la police nationale (GIPN).
XINHUA/VNA/CVN