Le conservateur Antonis Samaras devient Premier ministre en Grèce

Le chef du Parti conservateur Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, 61 ans, est devenu le 20 juin Premier ministre en Grèce, après avoir obtenu le soutien de deux autres partis pour tenter de rétablir le crédit d'un pays en quasi-faillite.

Prestation de serment du nouveau Premier ministre Antonis Samaras (droite), le 20 juin au Palais présidentiel à Athènes.

M. Samaras qui a prêté serment devant le président de la République devait faire connaître dans la foulée la liste des membres de son gouvernement, à temps pour que le nouveau ministre des Finances participe le 21 juin à une réunion de ses homologues de la zone euro qui doit se pencher sur la situation très difficile de la Grèce.

Après avoir remporté les législatives du 17 juin, mais sans avoir la majorité absolue, M. Samaras a négocié et obtenu le soutien de deux autres partis, le Pasok (socialiste) et le Dimar (gauche modérée), ce qui lui permet de revendiquer 179 voix sur 300 au parlement.

"Avec l'aide de Dieu, nous allons tout faire pour sortir le pays de la crise. Demain, je vais demander au gouvernement de travailler d'arrache-pied pour donner un espoir tangible au peuple grec", a déclaré M. Samaras à la presse après sa prestation de serment devant le président de la République Carolos Papoulias. 

"J'ai conscience (du fait) que c'est un moment crucial, il faut rétablir la dignité des Grecs et assurer la relance de l'économie et la cohésion sociale", a-t-il ajouté au cours de la passation des pouvoirs avec le Premier ministre intérimaire Panayiotis Pikrammenos.

Le dirigeant du parti socialiste Evangélos Vénizélos qui avait dévoilé dans l'après-midi l'accord politique permettant la constitution d'un gouvernement de coalition a décrit en termes épiques la tâche principale de la nouvelle équipe.

Dès le Sommet européen des 28 et 29 juin, la Grèce livrera sa "grande bataille pour réviser l'accord de prêt" conclu en février et lui imposant une austérité rigoureuse en échange d'un deuxième paquet de prêts internationaux, a indiqué M. Vénizélos.

De fait, même si les bailleurs de fonds, UE et FMI, admettent à mots couverts le besoin d'assouplir les conditions faites aux Grecs, ils voient aussi en M. Samaras -membre de la même famille politique que la chancelière allemande Angela Merkel- le garant du maintien de la Grèce dans l'euro. Ce qui signifie à leurs yeux, la poursuite des efforts d'assainissement budgétaire entamés.

Les Européens ont entrouvert la porte à une prolongation de deux ans, jusqu'à fin 2016, du délai donné à ce pays pour atteindre l'équilibre budgétaire. Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) s'est dit prêt à reprendre les négociations le plus tôt possible avec la Grèce.

Mais l'Europe et le FMI veulent auparavant juger les retards pris par la Grèce dans la mise en œuvre de ses engagements depuis qu'elle est entrée, début avril, dans un processus électoral qui a fait se succéder deux élections en un mois et demi.

AFP/VNA/CVN

 

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