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| Le Premier ministre Youssouf Raza Gilani (centre) est destitué le 19 juin de ses fonctions par la Cour suprême du Pakistan. Photo : AFP/VNA/CVN |
La Cour suprême a jugé M. Gilani inéligible à toute fonction publique à cause de son refus de faire appel contre sa condamnation en avril. La Cour suprême composée de trois membres, dirigée par le juge en chef Iftikhar Mohammad Chaudhry, a égalément jugé que M. Gilani "ne pouvait également plus être Premier ministre du Pakistan". M. Gilani a été condamné le 26 avril pour ne pas avoir accepté les ordres de la Cour suprême de rouvrir des poursuites pour corruption contre le président Asif Ali Zardari. Le tribunal avait demandé au Premier ministre d'écrire aux autorités suisses pour lancer les poursuites de corruption contre le président Zardari.
Le chaos politique a été provoqué dans le pays quelques minutes après la lecture du court verdict par le juge en chef. Le président Asif Ali Zardari a annulé sa visite d'Etat prévue du 20 au 22 juin en Russie pour gérer la crise imminente. Peu de temps après la destitution de Gilani, Nawaz Sharif, leader du principal parti d'opposition, la ligue musulmane du Pakistan, a appelé à l'organisation de nouvelles élections législatives. M. Sharif, deux fois Premier ministre, a été rejoint par tous les autres groupes d'opposition pour appeler à des élections anticipées.
Sharif a appelé à une réunion d'urgence des hauts dirigeants de son parti de la Ligue musulmane du Pakistan à Islamabad le 20 juin pour élaborer un plan visant à faire pression pour des élections anticipées, a dit le porte-parole de son parti Ahsan Iqbal. Pour faire face aux défis politiques émergents et assaut des partis de l'opposition , le président Zardari a passé toute la journée de le 19 juin à s'entretenir avec les responsables de son parti et les chefs des partis de la coalition au pouvoir. Les dirigeants des groupes alliés ont été appelés à partager avec eux les candidats proposés pour le poste du Premier ministre.
La réunion des groupes alliés a pris fin le 19 juin au soir sans parvenir à aucun consensus sur le nom d'un candidat au poste de Premier ministre, selon des sources et les médias locaux.
XINHUA/VNA/CVN