Le président François Hollande (droite), lors de la campagne pour le second tour des législatives. |
Le scrutin ouvre à 08h00 (06h00 GMT) et clôturera à 20h00 (18h00 GMT) dans les grandes villes. Les électeurs doivent élire 541 députés, 36 ayant été élus dès le premier tour le 10 juin, marqué par un fort taux d'abstention (42,7%).
Près d'un mois et demi après avoir battu Nicolas Sarkozy, François Hollande devrait bénéficier d'une majorité forte. Il semble même en passe d'obtenir la majorité absolue qui lui donnerait les mains libres sans avoir à composer avec les écologistes et la gauche radicale. C'est tout l'enjeu du scrutin.
La plupart des sondages créditent le PS et deux petits partis alliés de plus de 289 sièges sur les 577 que compte l'Assemblée nationale. Au premier tour les socialistes et divers gauche avaient obtenu 34,4% des voix, les écologistes 5,4%, la gauche radicale 6,9%.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à donner "une majorité large, cohérente et solidaire" à François Hollande.
Avec les socialistes contrôlant déjà le Sénat, dans la plupart des régions et des grandes villes, une majorité absolue à l'Assemblée lui permettrait de mettre en oeuvre confortablement ses promesses de campagne, de la réforme fiscale au redressement industriel. Et aussi de prendre les mesures impopulaires qui risquent de s'imposer avec l'aggravation de la crise de la dette pour respecter l'engagement de la France de ramener son déficit public au-dessous de 3% du PIB en 2013.
La droite parlementaire, qui a bien résisté au premier tour (34,1%), devrait le 17 juin s'en tirer avec un score honorable selon les sondages. Le dirigeant de l'UMP Jean-François Copé a exhorté les électeurs à ne pas mettre "tous leurs œufs dans un même panier socialiste car le coût à payer serait tragique pour le pays".
Fort de son score historique à la présidentielle (17,9%) et de ses 13,6% au premier tour des législatives, le parti d'extrême-droite du Front national pourrait faire, avec trois ou quatre élus, son grand retour à l'Assemblée. Sa dirigeante Marine Le Pen a des chances de l'emporter à Hénin-Beaumont (Nord).
L'élection a lieu au moment où l'Europe est menacée par une nouvelle aggravation de la crise de la dette. Coïncidence du calendrier, les électeurs grecs votent à nouveau le 17 juin pour décider de leur avenir dans l'euro.
AFP/VNA/CVN