Têt traditionnel : les pêchers du Nord-Ouest, un choix des Hanoïens

Ces dernières années, l'achat de branches de pêchers originaires de la région montagneuse du Nord-Ouest est une tendance affirmée des Hanoiens pour le Têt traditionnel. Elles ne sont pas d'une aussi belle esthétique que celles cultivées dans la plaine mais attirent les citadins par leur beauté sauvage de la montagne.

Ces branches fleuries de pêchers sont omniprésents en ce moment dans les rues Au Co, Buoi, Yên Phu, Hoàng Hoa Tham et Hoàng Minh Giam de la capitale. "L'engouement pour les pêchers provenant du Nord-Ouest date d'il y a quelques années. Un camion peut en transporter 40 grands pieds environ et des centaines de petits", explique Nguyên Trong Hanh, un vendeur de la rue Hoàng Minh Giam. De grands pieds séculaires sont vendus à un prix élevé allant jusqu'à 10 millions de dôngs au plus. Pour une taille moyenne, les prix varient entre 400.000 et 800.000 dôngs, quelquefois 2 millions de dôngs.

Trois catégories de pêchers du Nord-Ouest sont appréciés, il s'agit des dào môc Sa Pa (de l'ethnie minoritaire H'mông, avec peu de boutons et un grand pied, cultivé essentiellement dans des endroits éloignés de la forêt), le dào phai Môc Châu (avec de nombreux boutons et des couleurs claires), et le dào Hoà Binh (aux boutons identiques aux pêchers de la plaine mais au pied mince).

Le marché des pêchers montagneux s'étend à environ 30 km sur le plateau de Môc Châu (province de Son La) et ouvre ses portes le 15e jour du 12e mois lunaire, où les marchandises sont les plus variées, les camions des commerçants citadins faisant alors la navette. Le district de Môc Châu recense des dizaines d'hectares de pêchers disséminés dans les communes de Loong Luông, Loong Sâp, Vân Hô ainsi que dans le bourg de Môc Châu. Il existe un "corps de chasseurs" de cette plante montagneuse de grande valeur. Depuis le début du 12e mois lunaire, ils commencent à battre les hameaux éloignés. "Un arbre acheté sur place était vendu l'an dernier au prix de 200.000 à 300.000 dôngs, et est revendu dans la capitale à un million de dôngs", explique un "chasseur". Mais les ressources de pêchers dans cette région lointaine s'épuisent rapidement, de sorte qu'une gestion des autorités locales pour une exploitation durable devienne nécessaire.

Bao Trân/CVN

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