Le village de Tranh Khuc, spécialisé dans la production de banh chung (gâteaux de riz gluant), est actuellement dominé par le vert du phrynium et la senteur du haricot mungo. Sur le petit chemin du village, les camions transportant des phryniums et des banh chung font la navette.
"Notre village compte 218 foyers dont 70% sont spécialisés dans ce métier. L'activité est annuelle. Le Têt est bien sûr la période la plus animée. Chaque famille produit de 50 à 100 gâteaux par jour en moyenne et pour les jours de fête, cela va jusqu'à 1.500 unités par jour", fait savoir Nguyên Van Thanh, un villageois. Il confie que le savoir-faire ne tient pas à l'étape de la confection proprement dite du banh chung, mais à ses ingrédients. Il faut là du flair comme de la minutie pour trouver et sélectionner les meilleurs phryniums, haricot mungo et riz gluant.
"Les clients passent commande à un prix moyen de 15.000 à 20.000 dôngs le banh chung. Certains veulent de plus grands gâteaux, pour 50.000 dôngs la pièce, précise Nguyên Van Thanh. Quelques heures après leur sortie des marmites, les +banh chung+ Tranh Khuc sont présents sur les marchés, voire dans les supermarchés intra-muros de Hanoi, ainsi que dans les banlieues et les provinces voisines".
La capitale accueille le Têt
Dans les magasins de Hanoi, on prend les commandes de banh chung, gio et cha (pâté de viande pilée). Les prix n'ont pas changé par rapport à l'an dernier, mais le pouvoir d'achat est moins élevé.
Au magasin Liên Hai, rue Hoè Nhai, le prix d'un banh chung délicieux est de 30.000 dôngs contre 20.000-25.000 dôngs pour le modèle ordinaire. "Les jours précèdent le Têt, les clients font la queue pour acheter des +banh chung+. Comme les années précédentes, notre magasin ouvre jusqu'au 30e jour du dernier mois lunaire", dit Mme Liên, propriétaire du magasin.
Le magasin Quôc Huong, dans la rue Hàng Bông, est prêt tant en termes de matières premières que de main-d'oeuvre pour le Têt. D'ici le 30e jour du 12e mois du calendrier lunaire, il approvisionnera le marché de la capitale en plusieurs tonnes de marchandises, dont une dizaine de milliers de banh chung. Sans compter une grande quantité de gio, cha, viande de bœuf séchée...
"Cette année, les clients ont tendance à acheter propriétairement les produits de premier nécessité. La crise économique mondiale restreint les dépenses des consommateurs dont le pouvoir d'achat pour ce Têt n'est pas élevé", estime Hai Long, propriétaire du magasin Nguyên Sinh, dans la rue Ly Quôc Su.
Hiên Trâm/CVN