L'an dernier, environ 50.400 véhicules de toutes sortes ont été importés dans le pays et le marché a été particulièrement dynamique sur les 5 premiers mois de l'année. Ensuite, il s'est refroidi et ne montre depuis aucun signe de reprise. Et les bénéfices des entreprises au cours des 5 premiers mois sont insuffisants pour compenser les pertes accusées pendant les 7 mois suivants. Selon les estimations, 15.000 voitures importées sont invendues.
"Nous sommes obligés de vendre sans faire de bénéfices pour récupérer nos fonds, payer les banques et le loyer des surfaces de vente", fait savoir la compagnie Viêt Auto Corp, basée dans la rue Khuât Duy Tiên, arrondissement de Thanh Xuân, Hanoi. "L'écoulement n'est que de 60% comparé à l'année précédente", remarque Phan Van Dao, vice-directeur général de V Auto Club, au 46C, rue Lang Ha, Hanoi. Dans un showroom de la compagnie Euro Auto, concessionnaire de BMW, rue Yên Phu, seulement 10 voitures ont été vendues en un mois, soit une baisse de 40% par rapport à fin 2007.
La société Vinh Hoàng, implantée dans la ville de Hai Phong (Nord), un grand importateur, déplore elle aussi cette frilosité du marché. "Autrefois, nous vendions 200 véhicules par mois. Maintenant, 20 seulement. Nous importons actuellement seulement sur contrat", indique sa directrice Nguyên Thi Vinh. A Hanoi, en 2007, plus de 20 showrooms automobiles ont vu le jour, mais la moitié ont fermé leurs portes depuis.
Les voitures à 70.000 dollars et plus sont les plus difficiles à vendre. La Ford Mondeo par exemple (70.000 dollars) n'a été vendue qu'à 20 exemplaires après 5 mois de présence sur le marché. Pour la Toyota Land Cruize (100.000 dollars), seulement 70 véhicules ont été écoulés en 7 mois.
Thê Linh/CVN