Syrie : Ban Ki-moon présente le 16 septembre le rapport-clé de l'ONU

Les diplomates de l'ONU ont "pesé chaque mot" du rapport que Ban Ki-moon doit remettre le 16 septembre à 11h15 (15h15 GMT) au Conseil de sécurité sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie qui pourrait renforcer la pression sur le président Bachar al-Assad.

Le secrétaire général des Nations unies a affirmé le 13 septembre que le rapport des experts de l'ONU allait "conclure de manière accablante" à l'utilisation d'armes chimiques dans l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas qui a fait, selon Washington, 1.400 morts, sans en attribuer directement la responsabilité au régime syrien.

En effet, le mandat des experts de l'ONU ne prévoit pas la désignation d'un coupable, identifié par les puissances occidentales comme étant le régime de Bachar al-Assad. Mais des diplomates affirment que les détails compilés dans le rapport vont clairement identifier les responsables et que les soutiens du président syrien devront apporter la preuve de leur innocence.

"La Russie, les Américains, tous les camps, ont exercé une pression sur ce rapport", a confié un responsable de l'ONU, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Le bureau de Ban Ki-moon a pesé chaque mot. Le message doit montrer combien l'attaque a été sérieuse mais il doit également soutenir l'initiative russo-américaine".

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon

L'accord de Genève annoncé le 14 septembre entre les Russes et les Américains sur l'arsenal chimique de Damas doit être traduit dès la semaine prochaine dans une résolution aux Nations unies et il est certain que le rapport des inspecteurs de l'ONU va peser sur cette résolution.

Le 21 août, des inspecteurs de l'ONU se trouvaient en Syrie pour enquêter sur les allégations d'une attaque chimique le 19 mars près d'Alep et sur deux autres lieux restés secrets. Mais l'équipe, menée par le Suédois Ake Sellström, n'a pu arriver que le 28 avril dans la Ghouta orientale, une banlieue de Damas aux mains des rebelles, où s'est produite l'attaque chimique du 21 août.

"Quiconque lira le rapport pourra

deviner qui a mené l'attaque"

Sur place, les inspecteurs "ont recueilli quantité d'éléments - des prélèvements, des entretiens avec des témoins - et à partir de cela ils pourront reconstituer un récit des événements fondé sur des faits, qui permettra d'éclairer les faits les plus marquants du 21 août", avait déclaré un porte-parole de l'ONU le 29 août.

Les échantillons de cheveux, d'urine, de sang et de terre ont été analysés dans des laboratoires en Finlande, Suède, Allemagne et Suisse, selon l'ONU.

"La commission a eu accès à un nombre très important de preuves", selon un diplomate du Conseil de sécurité, qui parle sous le couvert de l'anonymat.

"Quiconque lira ce rapport pourra deviner qui a mené (l'attaque)". "Ce n'est pas ce qui compte maintenant", ajoute un autre diplomate. "Ce qui compte maintenant, ce sont les négociations pour une résolution de l'ONU sur l'accord de Genève".

Le rapport des inspecteurs devrait être déterminant dans la résolution qui doit concrétiser l'accord américano-russe. Reste maintenant au Conseil de sécurité à s'entendre sur la délicate question du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit, en dernier ressort, l'usage de la force contre un État qui viole ses obligations internationales.

La Russie, qui s'est systématiquement opposée aux précédentes tentatives de résolution sur la Syrie, a fait savoir qu'elle ne voterait pas un texte prévoyant une intervention armée. Les Occidentaux, eux, refusent l'impunité au régime syrien.

AFP/VNA/CVN

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