La question syrienne doit être traitée dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a affirmé le 8 septembre à Tachkent que la question syrienne doit être traitée dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies.

M. Wang, qui accompagne le président chinois Xi Jinping dans sa visite d'État en Ouzbékistan, a mis en exergue la position de la Chine sur la question syrienne lors d'une conversation téléphonique avec le secrétaire d'État américain John Kerry.

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.

À cette occasion, M. Wang a souligné que la communauté internationale doit s'en tenir aux deux principes sur le dossier syrien, à savoir, le respect des normes de base dans les relations internationales et le rejet de toute utilisation d'armes chimiques. Ainsi, la question doit-elle être ramenée dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, où les parties concernées peuvent rechercher une approche appropriée en vue d'un consensus, a-t-il poursuivi.

En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine et les États-Unis doivent prendre l'initiative de défendre la Charte de l'ONU et accorder pleinement au Conseil de sécurité son rôle de sauvegarder la paix et la sécurité internationales, a estimé le ministre chinois, réitérant l'opposition de la Chine au recours à la force dans les relations internationales et invitant les pays concernés à bien réfléchir en ce qui concerne les actions à l'encontre de la Syrie. Les deux parties ont convenu de garder le contact au sujet de Damas.

Al-Assad pourrait ne pas être le responsable de l'attaque chimique

Les troupes gouvernementales syriennes auraient lancé l'attaque chimique du 21 août sans le feu vert du président Bachar al-Assad, a indiqué le 8 septembre le journal allemand Bild am Sonntag.

Le journal, qui cite des sources de services de renseignements allemands de haut niveau, a rapporté que des écoutes sur des appels de téléphone effectuées par un navire espion allemand stationné près des côtes syriennes démontrent que des commandants supérieurs de l'armée syrienne avait demandé au président al-Assade d'approuver l'usage des armes chimiques ces derniers mois, mais que ces demandes ont été toujours refusées.

Le journal ajoute que ceci signifiait qu'al-Assad pourrait ne pas avoir approuvé l'attaque du 21 août qui a coûté la vie à des centaines de personnes.

Le président syrien Bachar al-Assad

De son côté, le président syrien a déclaré, une fois de plus, dans une interview accordée le 8 septembre à la chaîne de télévision américaine CBS, qu'il n'avait pas utilisé l'arme chimique contre le peuple syrien.

Cependant, le journal allemand a indiqué que les services de renseignements allemands disposaient de nombreuses preuves selon lesquelles des éléments du gouvernement d'al-Assad seraient responsables de l'attaque chimique.

Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, elle a réitéré dans une interview accordée le 8 septembre à Bild am Sonntag que son pays ne prendrait part à aucune intervention militaire en Syrie.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, se rend le 9 septembre en Russie pour s'entretenir avec son homologue russe Sergueï Lavrov de la situation en Syrie, face aux menaces croissantes de frappes contre le régime.

Moscou, soutien indéfectible du régime de Bachar al-Assad, s'oppose à toute action militaire contre Damas, comme le réclament les États-Unis et la France, avertissant que cela pourrait déstabiliser l'ensemble de la région.  La Russie s'est aussi montrée très sceptique sur la responsabilité du régime dans une attaque chimique menée le 21 août près de Damas, que dénoncent les États-Unis et leurs alliés. Le président russe a réclamé la semaine dernière que des "preuves convaincantes" soient présentées à l'ONU.

M. Mouallem doit rencontrer M. Lavrov à 06h00 GMT. Sa visite intervient quelques jours après le sommet du G20 qui s'est tenu à Saint-Pétersbourg, dans le Nord-Ouest de la Russie, et n'a pas permis de lever le blocage entre Washington et Moscou. M. Poutine a rencontré en marge du Sommet le président américain Barack Obama, mais il a indiqué à l'issue de la discussion que chacun était resté sur ses positions.

L'administration Obama tous azimuts pour convaincre

L'administration Obama, sur le front intérieur comme à l'international, a jeté toutes ses forces dans la bataille pour convaincre du bien-fondé d'une intervention en Syrie, à la veille du retour le 9 septembre du Congrès, appelé à se prononcer.

Alors que le secrétaire d'État américain John Kerry poursuivait en Europe son offensive diplomatique - rencontrant notamment à Paris le secrétaire général de la Ligue arabe - pour justifier le projet de frappes contre la Syrie, accusée d'attaques chimiques le 21 août, la balle est désormais dans le camp des élus américains.

Représentants et sénateurs se retrouvent le 9 septembre pour la session d'automne du Congrès qui doit se prononcer, comme le président Barack Obama le lui a demandé, sur l'autorisation du recours à la force en Syrie. L'issue du vote, qui pourrait avoir lieu dans les jours à venir au moins dans l'une des deux chambres, est très incertaine, notamment à la Chambre des représentants dominée par les républicains.

Xinhua-AFP/VNA/CVN

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