La scène internationale satisfaite de l'accord américano-russe sur la Syrie

Les États-Unis et la Russie se sont mis d'accord le 14 septembre à Genève sur un plan concernant l'élimination de l'arsenal chimique syrien, tout en demandant à la Syrie de fournir toutes les informations sur ses armements chimiques d'ici une semaine.

D'après ce plan, les deux pays se sont fixés l'objectif ambitieux d'éliminer la menace des armes chimiques en Syrie de la manière la plus rapide et la plus efficace.
Selon le secrétaire d'État américain John Kerry, la Syrie doit fournir une liste énonçant les noms, les types et les quantités d'armements chimiques qu'elle détient, ainsi que les types de munitions, les emplacements des stocks, les fabriques et les installations de recherche et développement.

Le secrétaire d'État américain John Kerry (gauche) et son homologue russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse, le 14 septembre à Genève.
Le secrétaire d'État américain John Kerry (gauche) et son homologue russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse, le 14 septembre à Genève.


À l'issue des discussions de trois jours avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, John Kerry a indiqué que "si l'accord est un succès, on sauvera des vies et on maintiendra la stabilité dans la région". Il a par la suite indiqué que Damas devrait coopérer pleinement.
D'après M. Lavrov, cet accord permet d'éviter l'usage de la force, qui serait catastrophique pour la région.
Les deux diplomates ont entamé leurs discussions le soir du 12 septembre à l'hôtel Intercontinental de Genève, abordant la proposition que la Syrie renonce à son arsenal d'armes chimiques dans le but d'éviter une frappe militaire américaine.
La rencontre a été organisée après que la Russie a proposé à la Syrie de placer ses stocks d'armes chimiques sous contrôle international afin de résoudre la crise par voie diplomatique.
L'adhésion de la Syrie à la Convention sur l'interdiction
des armes chimiques prendra effet le 14 octobre

La Syrie a rempli ses obligations dans le cadre de sa demande d'adhésion à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et son statut de membre prendra effet le 14 octobre, a indiqué samedi 14 septembre Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est félicité de l'adhésion de la Syrie à l'OIAC, a fait savoir M. Nesitky dans une déclaration faite après que l'ONU eut reçu des informations supplémentaires qu'elle avait exigé de Damas.
Vendredi 13 septembre, le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, avait affirmé que Damas était appelé à fournir des informations supplémentaires suite à sa remise de documents en vue de rejoindre l'OIAC, qui est l'autorité supervisant l'appication de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
La Convention est un pacte multilatéral qui interdit aux pays y adhérant de développer, produire, stocker, acquérir, transférer ou détenir de telles armes.
À Damas, soulagement et espoir après l'accord américano-russe

Des Syriens le 14 septembre dans une discothèque de Damas.
Des Syriens le 14 septembre dans une discothèque de Damas.


Dans les rues de Damas, l'accord sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien a provoqué un soulagement mais a surtout fait naître l'espoir que l'entente américano-russe perdurera pour mettre fin à la guerre dévastatrice en Syrie.
"Nous avons désormais plus d'espoir après cet accord. Peut-être que nous pourrons en finir avec le terrorisme et les troubles dont nous ne sommes pas responsables", lance Mouna Ibo depuis son salon de beauté dans le quartier chic d'Abou Roummané.
Elle raconte avoir ouvert son salon, Beautiful World, "il y a un mois et demi", malgré la guerre qui ravage le pays et a fait depuis deux ans et demi plus de 110.000 morts, selon une ONG syrienne. "Je souhaite que la Syrie se redresse et que nous puissions travailler et continuer à exister", ajoute l'esthéticienne.
Sur la terrasse du café voisin, Azem, 40 ans, est attablé avec sa femme et ses deux fils. "Nous prions Dieu pour que notre problème trouve une solution et cet accord (russo-américain) est une bonne chose".
"Le président (russe Vladimir) Poutine refait de son pays un grand pays qui domine à nouveau le monde", estime-t-il. Cet employé de banque veut croire que "l'accord marchera car les Syriens meurent et souffrent tandis que l'économie est dans un piètre état".
Les États-Unis, qui appuient la rébellion syrienne, et la Russie, pays allié du régime Assad, ont réussi le 14 septembre à conclure un accord sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, avec la possibilité de mesures contraignantes.
Dans la discothèque d'un hôtel, Wassim al-Sharif, 36 ans, est venu avec des amis danser la Salsa pour se changer les idées. "C'est une bonne solution pour le pays", dit-il.
Pour Fouad, un ingénieur de 60 ans, même si "cet accord n'a pas d'impact sur l'évolution (de la guerre) en Syrie", il souhaite "que Russes et Américains se mettent d'accord aussi sur une solution de la crise".

Xinhua-AFP/VNA/CVN


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