Surmonter les difficultés dans les exportations de produits agricoles

Au cours du premier trimestre, le chiffre d'affaires à l'exportation de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques a atteint 3,49 milliards de dollars, soit une baisse de près de 4% en glissement annuel, informe le ministère de l'Agriculture et du Développement rural.

Sur ce montant, les exportations de produits agricoles principaux ont rapporté 1,9 milliard de dollars, soit une diminution de 11%, celles de produits sylvicoles, 706 millions (+ 15,3%), et celles de produits aquatiques, 771 millions (+ 3%). Les ventes de produits sylvicoles étaient en net progrès, notamment pour le bois et ses produits dérivés, qui ont atteint 655 millions de dollars, soit près de 16,3% de plus que la même période de l'année passée.

Les exportations de produits aquatiques ont montré des signes positifs. Les pangasius et les crevettes surgelées demeurent les produits phares vendus à l'étranger, avec un montant de plus de 312 millions de dollars, ce qui représentait près de 58% de la valeur totale des exportations de ce segment. L'Union européenne (UE) est à l'heure actuelle le plus grand débouché représentant plus de 24,7% des ventes, suivie des Etats-Unis et du Japon. L'UE a importé pour quelque 40 milliards de dollars par an de produits aquatiques. Pourtant, le Vietnam ne représente que 3% des parts de marché dans cette zone. Cette année, ce taux serait porté à 3,5%, soit environ 1,4 milliard de dollars. La Corée du Sud, la Russie et le Moyen-Orient sont aussi devenus des débouchés importants pour les produits aquatiques du Vietnam.

Le tableau s'assombrit pour les produits agricoles, en particulier le café. Au cours du premier trimestre, les ventes de café n'ont rapporté que 466 millions de dollars, soit une chute de 28% en glissement annuel. Le riz se trouve dans une situation similaire, avec un volume total de près de 1,2 million de tonnes, soit les deux tiers des exportations réalisées lors de la même période en 2009. Actuellement, les Philippines constituent le plus grand importateur de riz vietnamien avec près de 66% du chiffre d'affaires à l'exportation pour ce produit. Le thé est le seul produit agricole qui tire son épingle du jeu avec une valeur de 33 millions de dollars, en hausse de 14% en glissement annuel. Par ailleurs, les ventes de caoutchouc, de noix de cajou et de poivre sont dans une situation favorable en raison de l'augmentation des cours mondiaux. Le chiffre d'affaires à l'exportation de ces 3 produits a augmenté respectivement de 54,2%, 6,4% et 1,54%, malgré un volume en baisse en glissement annuel.

L'inquiétude vient de la hausse de la valeur des importations de matières premières et de matériaux utilisés dans la production agricole. Ainsi, cette valeur s'élevait à 2,7 milliards de dollars entre janvier et mars. Le pays a importé 1.128 tonnes d'engrais. Les importations d'insecticides et d'autres matériaux sont estimées à 135 millions de dollars. En réalité, le pays doit importer pour 50% des besoins nationaux en engrais et pour 60% des noix de cajou en brut destinées à la transformation. Autant de raisons qui expliquent la faible compétitivité des produits agricoles vietnamiens sur le marché mondial.

Défis pour les exportations de produits aquatiques

Cette année, il sera difficile pour le Vietnam de réaliser l'objectif d'exportation pour 4,5-4,7 milliards de dollars de produits aquatiques, avertit la Compagnie de prévisions et d'analyse du marché Agromonitor.

L'économie mondiale n'est pas entièrement sortie de la crise, explique l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les exportations de produits aquatiques vers l'UE sont de plus en plus difficiles suite à l'entrée en vigueur depuis 2010 de la Loi contre la pêche illégale. Sur les marchés d'envergure comme l'UE, le Japon, les États-Unis, la concurrence est de plus en plus féroce entre les entreprises vietnamiennes et les autres exportateurs de la région (Thaïlande, Indonésie, Inde, Philippines...). De plus, les entreprises vietnamiennes se heurtent aux tendances protectionnistes, à l'installation de barrages techniques et à l'application de critères très stricts en matière de sécurité alimentaire et de taux d'antibiotiques présentes dans les produits.

Au dire d'experts, la plus grande difficulté des exportateurs de produits aquatiques concerne la pénurie de matières premières. À présent, la plupart des transformateurs de produits aquatiques ne fonctionnent qu'à 40% de leur capacité. En effet, la capacité d'élevage et d'exploitation dans le pays n'arrive pas à suivre la création massive des usines de transformation de ces produits.

Thuy Tiên/CVN

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