>>Le Salon aéronautique du Bourget prend son envol
"Nous battons pratiquement tous les records", s'est félicité Emeric d'Arcimoles, représentant du Gifas, la filière aéronautique en France, à l'occasion de la dernière journée de la biennale.
Le plus grand rendez-vous aérospatial au monde a accueilli 351.000 visiteurs (+11%), et enregistré près de 130 milliards de dollars de commandes.
La précédente édition avait accueilli 315.000 visiteurs, entre professionnels et grand public, et permis de conclure pour 150 milliards de dollars de commandes, selon un bilan définitif rappelé par le Gifas.
Le grand public a marqué son attachement à l'événement : 200.000 personnes se sont déplacées entre le 19 juin et le 21 juin pour voir voler certains des avions les plus sophistiqués au monde aux côtés de modèles plus anciens, comme un magnifique DC-3 "Dakota" aux couleurs d'Air France.
Les politiques ont également déroulé leur traditionnel ballet cette semaine, depuis la visite inaugurale du président de la République François Hollande, venu en A350 d'Airbus, au Premier ministre Manuel Valls le 19 juin.
"Je comprends pourquoi il y a autant de (responsables) politiques" qui fait le déplacement, au vu du succès populaire que représente le salon, a plaisanté Emeric d'Arcimoles.
Sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, parents et enfants ont admiré les acrobaties du Rafale, l'avion de combat de Dassault qui a connu la consécration avec trois premiers contrats à l'export cette année (Égypte, Qatar, Inde) et dont chaque sortie tonitruante faisait s'arrêter la foule.
Autres avions, même effet. La patrouille de France a présenté sa traditionnelle chorégraphie réglée au millimètre : des Alphajet au fuselage bleu-blanc-rouge qui évoluent jusqu'à seulement deux mètres de distance les uns des autres.
Les autres vedettes étaient les plus classiques long-courriers A380 et A350 d'Airbus, impressionnants d'agilité en dépit de leur taille imposante, ainsi que l'avion de transport militaire A400M, malgré le crash d'un exemplaire à Séville qui a fait quatre morts début mai.
Un nouveau chapitre de l'histoire spatiale
Le "Dreamliner" de Boeing, qui a fait le "buzz" avec une vidéo montrant un impressionnant décollage en chandelle, diffusée pendant le salon, a cessé les démonstrations à la fin des journées pour "professionnels".
Côté industriel, la 51e édition a fait le plein sans toutefois battre les records des précédentes éditions. Airbus et Boeing ont engrangé pour plus de 100 milliards de dollars de commandes, mais au match des commandes fermes, la firme de Seattle (145 appareils, 18,6 milliards de dollars) a coiffé au poteau l'avionneur européen (124 appareils, 16,3 milliards de dollars).
En comptant options et intentions d'achat, Airbus (421 appareils, 57 milliards de dollars) a terminé loin devant Boeing (331 avions, 50,2 milliards de dollars).
Il y a deux ans, Airbus avait enregistré pour 39,3 milliards de dollars de commandes fermes, contre 38 milliards pour Boeing.
"Nous savions que les commandes n'allaient pas battre les records de 2013 ou de 2011, mais elles sont conformes à nos prévisions, plus de 100 commandes d'avions par jour", a fait valoir Marwan Lahoud, numéro deux d'Airbus, dans le Journal du Dimanche.
Le Bourget a également rappelé sa vocation spatiale, avec l'annonce par Airbus d'une énorme commande de 900 petits satellites pour la constellation OneWeb de l'Américain Greg Wyler, dans l'objectif de diffuser de l'internet à prix abordable à tous les habitants de la Terre.
"Ce partenariat ouvre un nouveau chapitre de l'histoire spatiale", a commenté François Auque, le patron de la branche espace d'Airbus DS (Defence and Space). Il s'agit d'une première : construire près de 1.000 satellites en série, là où traditionnellement ils prennent des mois à être fabriqués à l'unité dans des salles blanches.
À quelques mois de la conférence COP 21 sur le climat, le Bourget a aussi mis l'accent sur l'environnement en présentant les initiatives du secteur pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau mondial, l'industrie s'est fixé une diminution de 50% des rejets de CO2 en 2050 par rapport à 2005, alors que le trafic aérien sera plus que multiplié par deux d'ici 2034, de 3,3 milliards de passagers en 2014 à 7,3 milliards.
"Nous battons pratiquement tous les records", s'est félicité Emeric d'Arcimoles, représentant du Gifas, la filière aéronautique en France, à l'occasion de la dernière journée de la biennale.
Le plus grand rendez-vous aérospatial au monde a accueilli 351.000 visiteurs (+11%), et enregistré près de 130 milliards de dollars de commandes.
Des visiteurs au salon du Bourget, le 20 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
La précédente édition avait accueilli 315.000 visiteurs, entre professionnels et grand public, et permis de conclure pour 150 milliards de dollars de commandes, selon un bilan définitif rappelé par le Gifas.
Le grand public a marqué son attachement à l'événement : 200.000 personnes se sont déplacées entre le 19 juin et le 21 juin pour voir voler certains des avions les plus sophistiqués au monde aux côtés de modèles plus anciens, comme un magnifique DC-3 "Dakota" aux couleurs d'Air France.
Les politiques ont également déroulé leur traditionnel ballet cette semaine, depuis la visite inaugurale du président de la République François Hollande, venu en A350 d'Airbus, au Premier ministre Manuel Valls le 19 juin.
Des jets de la Patrouille de France en pleine démonstration dans le ciel du Bourget, le 20 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, parents et enfants ont admiré les acrobaties du Rafale, l'avion de combat de Dassault qui a connu la consécration avec trois premiers contrats à l'export cette année (Égypte, Qatar, Inde) et dont chaque sortie tonitruante faisait s'arrêter la foule.
Autres avions, même effet. La patrouille de France a présenté sa traditionnelle chorégraphie réglée au millimètre : des Alphajet au fuselage bleu-blanc-rouge qui évoluent jusqu'à seulement deux mètres de distance les uns des autres.
Les autres vedettes étaient les plus classiques long-courriers A380 et A350 d'Airbus, impressionnants d'agilité en dépit de leur taille imposante, ainsi que l'avion de transport militaire A400M, malgré le crash d'un exemplaire à Séville qui a fait quatre morts début mai.
Un nouveau chapitre de l'histoire spatiale
Le "Dreamliner" de Boeing, qui a fait le "buzz" avec une vidéo montrant un impressionnant décollage en chandelle, diffusée pendant le salon, a cessé les démonstrations à la fin des journées pour "professionnels".
Côté industriel, la 51e édition a fait le plein sans toutefois battre les records des précédentes éditions. Airbus et Boeing ont engrangé pour plus de 100 milliards de dollars de commandes, mais au match des commandes fermes, la firme de Seattle (145 appareils, 18,6 milliards de dollars) a coiffé au poteau l'avionneur européen (124 appareils, 16,3 milliards de dollars).
En comptant options et intentions d'achat, Airbus (421 appareils, 57 milliards de dollars) a terminé loin devant Boeing (331 avions, 50,2 milliards de dollars).
Il y a deux ans, Airbus avait enregistré pour 39,3 milliards de dollars de commandes fermes, contre 38 milliards pour Boeing.
"Nous savions que les commandes n'allaient pas battre les records de 2013 ou de 2011, mais elles sont conformes à nos prévisions, plus de 100 commandes d'avions par jour", a fait valoir Marwan Lahoud, numéro deux d'Airbus, dans le Journal du Dimanche.
Le Bourget a également rappelé sa vocation spatiale, avec l'annonce par Airbus d'une énorme commande de 900 petits satellites pour la constellation OneWeb de l'Américain Greg Wyler, dans l'objectif de diffuser de l'internet à prix abordable à tous les habitants de la Terre.
"Ce partenariat ouvre un nouveau chapitre de l'histoire spatiale", a commenté François Auque, le patron de la branche espace d'Airbus DS (Defence and Space). Il s'agit d'une première : construire près de 1.000 satellites en série, là où traditionnellement ils prennent des mois à être fabriqués à l'unité dans des salles blanches.
À quelques mois de la conférence COP 21 sur le climat, le Bourget a aussi mis l'accent sur l'environnement en présentant les initiatives du secteur pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau mondial, l'industrie s'est fixé une diminution de 50% des rejets de CO2 en 2050 par rapport à 2005, alors que le trafic aérien sera plus que multiplié par deux d'ici 2034, de 3,3 milliards de passagers en 2014 à 7,3 milliards.
AFP/VNA/CVN