>>Avant la réunion de lundi, la Grèce met la pression sur Angela Merkel
Un rendez-vous test attend Alexis Tsipras le 22 juin avant le sommet prévu en début de soirée : une réunion a été convoquée par le président du Conseil européen Donald Tusk avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le président de la BCE, Mario Draghi, et le chef de l'Eurogroupe (ministre des Finances de la zone euro), Jeroen Dijsselbloem.
Une réunion des ministres des Finances de la zone euro est également prévue dans la journée et sans avis positif sur les propositions grecques lors de ces deux sessions de négociations, les chances sont faibles que le sommet des dirigeants de la zone euro permette un dénouement devenu urgent.
Sans décision sur le déboursement d'une tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros, Athènes à court d'argent risque de ne pouvoir honorer le 30 juin un remboursement de 1,5 milliard d'euros au FMI, un scénario aux conséquences imprévisibles.
La possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, même si ce processus inédit n'a rien de mécanique en cas de défaut, est désormais évoquée ouvertement.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s'est inquiété, dans une interview le 21 juin, de cette "zone inconnue".
L'accélération des retraits des épargnants au cours des derniers jours renforce les craintes pour le système bancaire grec, même s'il est soutenu par le financement d'urgence de la Banque centrale européenne (BCE).
Celle-ci se réunit de nouveau le matin du 22 juin à ce propos et pourrait, pour la troisième fois en moins d'une semaine, augmenter cette aide afin de faire face à de nouveaux retraits massifs attendus le 22 juin.
"Folie" et "bon sens"
Si rien n'a filtré officiellement du contenu des propositions grecques soumises ce week-end, le Premier ministre italien Matteo Renzi a estimé le 21 juin que "toutes les conditions "étaient réunies" pour un accord "gagnant-gagnant".
Alexis Tsipras s'est déjà entretenu le 21 juin au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le patron de la Commission, Jean-Claude Juncker.
Le ministre du budget Dimitris Mardas a affirmé à la télévision publique ERT que salaires et retraites pourraient être payés fin juin, mais sans s'engager sur le remboursement au Fonds monétaire international (FMI).
Le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) affirmait pour sa part le 21 juin que ni le versement au FMI ni les dépenses intérieures ne pourraient être assurés.
Dans une tribune publiée par le journal, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a appelé Mme Merkel à faire preuve de responsabilité face à un "choix décisif".
"Ce serait de la folie que d'entrer, pour 2 ou 3 milliards de différence (entre Athènes et ses créanciers, NDLR) dans ces eaux troubles et de prendre de tels risques pour l'Eurozone et la Grèce", a estimé Louka Katseli, présidente de la Banque nationale de Grèce, sur la BBC, pariant sur la victoire du "bon sens".
Alexis Tsipras salue des personnes qui l'attendaient à la sortie du siège du gouvernement, le 21 juin à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN |
Un rendez-vous test attend Alexis Tsipras le 22 juin avant le sommet prévu en début de soirée : une réunion a été convoquée par le président du Conseil européen Donald Tusk avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le président de la BCE, Mario Draghi, et le chef de l'Eurogroupe (ministre des Finances de la zone euro), Jeroen Dijsselbloem.
Une réunion des ministres des Finances de la zone euro est également prévue dans la journée et sans avis positif sur les propositions grecques lors de ces deux sessions de négociations, les chances sont faibles que le sommet des dirigeants de la zone euro permette un dénouement devenu urgent.
Sans décision sur le déboursement d'une tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros, Athènes à court d'argent risque de ne pouvoir honorer le 30 juin un remboursement de 1,5 milliard d'euros au FMI, un scénario aux conséquences imprévisibles.
Un drapeau grec flotte sur l'Acropole, le 15 juin à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN |
La possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, même si ce processus inédit n'a rien de mécanique en cas de défaut, est désormais évoquée ouvertement.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s'est inquiété, dans une interview le 21 juin, de cette "zone inconnue".
L'accélération des retraits des épargnants au cours des derniers jours renforce les craintes pour le système bancaire grec, même s'il est soutenu par le financement d'urgence de la Banque centrale européenne (BCE).
Données sur les créanciers de la Grèce et montants accordés, répartition. Photo : AFP/VNA/CVN |
Celle-ci se réunit de nouveau le matin du 22 juin à ce propos et pourrait, pour la troisième fois en moins d'une semaine, augmenter cette aide afin de faire face à de nouveaux retraits massifs attendus le 22 juin.
"Folie" et "bon sens"
Si rien n'a filtré officiellement du contenu des propositions grecques soumises ce week-end, le Premier ministre italien Matteo Renzi a estimé le 21 juin que "toutes les conditions "étaient réunies" pour un accord "gagnant-gagnant".
Alexis Tsipras s'est déjà entretenu le 21 juin au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le patron de la Commission, Jean-Claude Juncker.
Matteo Renzi (droite) et François Hollande lors d'une conférence de presse conjointe, le 21 mai à l'Exposition universelle de Milan, dans le Nord de l'Italie. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre du budget Dimitris Mardas a affirmé à la télévision publique ERT que salaires et retraites pourraient être payés fin juin, mais sans s'engager sur le remboursement au Fonds monétaire international (FMI).
Le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) affirmait pour sa part le 21 juin que ni le versement au FMI ni les dépenses intérieures ne pourraient être assurés.
Dans une tribune publiée par le journal, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a appelé Mme Merkel à faire preuve de responsabilité face à un "choix décisif".
"Ce serait de la folie que d'entrer, pour 2 ou 3 milliards de différence (entre Athènes et ses créanciers, NDLR) dans ces eaux troubles et de prendre de tels risques pour l'Eurozone et la Grèce", a estimé Louka Katseli, présidente de la Banque nationale de Grèce, sur la BBC, pariant sur la victoire du "bon sens".
AFP/VNA/CVN