Soutien de la Suisse au projet de Medvedev

Dmitri Medvedev, qui effectue la première visite d'un chef d'État russe en Suisse, s'est félicité le 21 septembre de l'accueil "positif" qu'il a reçu de Berne sur son projet de réforme de la sécurité en Europe.

«Nous apprécions fortement que nos collègues suisses aient positivement évalué notre idée d'élaboration d'un accord de sécurité européen", a expliqué M. Medvedev au cours d'une rencontre avec son homologue suisse Hans-Rudolf Merz.

La Russie défend l'idée d'un nouveau "pacte régional" élargi en Europe. Pendant une conférence de presse plus tard dans la journée, M. Medvedev est une nouvelle fois monté au créneau pour faire valoir l'utilité de son projet. "Le niveau de sécurité se détériore rapidement" en Europe, "le système actuel s'est montré imparfait", a-t-il expliqué.

À cet égard et en tant que pays neutre, non rallié à un bloc, la Suisse est "intéressée" par une telle idée, a-t-il fait valoir, ajoutant : "beaucoup de choses nous rapprochent" sur le thème.

Plus sobrement, le président de la Confédération a assuré que les intérêts de la Suisse et de la Russie en matière de sécurité étaient "similaires".

Pour remercier Berne de ce soutien, M. Medvedev lui a offert son appui sur la scène internationale. "Nous pensons que la Suisse devrait avoir une participation plus active" dans les discussions au niveau des grandes puissances, a-t-il assuré.

Compte tenu de sa place financière, la Suisse devrait "jouer un rôle actif" dans les discussions, a encore estimé M. Medvedev.

Il a également salué le rôle de médiateur joué par la Suisse entre Moscou et Tbilissi dont Berne représente les intérêts dans les capitales respectives.

Outre ces questions, les 2 présidents qui se sont longuement rencontrés dans un manoir de la Confédération proche de la capitale, se sont montrés également décidés à "développer" et "approfondir" leur coopération, assez modeste jusqu'à présent, dans d'autres domaines. Ils ont procédé à la signature de 4 accords portant sur la facilitation des visas, la réadmission, la coopération en cas de catastrophes naturelles et les sports.

D'autres devraient suivre après ce voyage qui constitue selon M. Merz "un grand moment".

Le volet économique n'a d'ailleurs pas été oublié, et M. Medvedev a rencontré un groupe d'hommes d'affaires en fin de journée avec lesquels il a évoqué un projet de zone franche entre les 2 pays.

La Suisse est la première étape d'un périple qui conduira cette semaine le président russe à l'Assemblée annuelle de l'ONU à New York et au Sommet du G20 à Pittsburgh (États-Unis).

Hier, M. Medvedev devait partir à la découverte de la Suisse centrale sur les traces du général Alexandre Souvorov qui en 1799 tenta de chasser les troupes françaises du cœur des Alpes.

AFP/VNA/CVN

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