Le nouveau Premier ministre japonais Yukio Hatoyama avait annoncé durant la campagne électorale qu'en cas de victoire, il mettrait un terme à la mission navale japonaise de soutien à la coalition internationale. "Simplement, nous ne poursuivrons pas cette mission", a confirmé le 20 septembre son ministre des Affaires étrangères, Katsuya Okada. Interrogé sur les solutions alternatives, M. Okada a répondu : "Si le Japon peut contribuer à ce que les talibans qui combattent soient en mesure de nourrir leur famille et de leur offrir l'enseignement, alors la situation en Afghanistan changera". "Pourquoi le mouvement taliban prolifère-t-il de cette façon ? Parce qu'il existe un nombre important de gens qui travaillent pour les talibans pour gagner leur vie", a-t-il ajouté. "L'activité des ONG japonaises en Afghanistan est actuellement à son plus bas niveau en raison de la détérioration de la sécurité. Les endroits où nous pouvons envoyer des civils se limitent à ceux où la sécurité est assurée", a ajouté M. Okada, estimant qu'une "nouvelle aide pourrait être d'abord financière".
Le Japon pourrait accueillir en novembre une conférence sur l'aide à l'Afghanistan, selon l'agence Kyodo.
Le Parti Démocrate du Japon, formation du nouveau Premier ministre, a toujours réclamé le retrait de la Marine japonaise, en arguant du fait que le Japon, pays officiellement pacifiste, ne doit pas participer à une "guerre américaine".
Lancée fin 2001 après les attentats du 11-Septembre aux États-Unis et au moment du renversement du régime des talibans, la mission consiste pour la Marine japonaise à fournir notamment du fioul et de l'eau aux soldats de la coalition internationale placée sous l'égide de l'armée américaine.
Le Japon est l'un des principaux pays donateurs en faveur de l'Afghanistan, auquel il a promis 2 milliards de dollars d'aide.
AFP/VNA/CVN