Moscou renonce à déployer des missiles à Kaliningrad

Moscou va renoncer à installer des missiles à Kaliningrad après la décision des États-Unis d'abandonner leur projet de bouclier antimissile en Europe, a confirmé le vice-ministre russe de la Défense, Vladimir Popovkine.

"Les contre-mesures que la Russie avait projetées en réponse au déploiement d'éléments du bouclier antimissile en Europe seront abandonnées", a déclaré M. Popovkine, chargé des armements, à la radio Écho de Moscou. "Nous savons que Kaliningrad est entouré par des pays membres de l'OTAN et que le déploiement à cet endroit de missiles Iskander provoquerait des réactions négatives" de pays de l'alliance, a-t-il dit.

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait qualifié le 18 septembre la décision américaine de "juste et courageuse".

L'abandon du déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, annoncé dès le 18 septembre par une source diplomatique russe, citée par l'agence Interfax, a été la première réponse concrète de Moscou à cette décision.

La Russie avait toujours considéré l'installation d'un bouclier antimissile en Europe comme une menace pour sa sécurité.

Selon cette source diplomatique, la Russie va également réexaminer d'autres mesures militaires envisagées pour répondre au projet de bouclier américain.

Pourtant, le président russe Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie sera plus attentive aux préoccupations des États-Unis après le retrait de son projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est, mais ne fera aucun compromis ou trocs primitifs sur cette question. Dans une interview à des médias suisses avant sa première visite officielle en Suisse cette semaine, M. Medvedev a qualifié la décision de Washington de "bon message". "Cela montre que nos partenaires américains sont au moins prêts à entendre les arguments de la Russie, d'engager le dialogue et de prendre des décisions, qui adouciront la situation", a affirmé le président russe. "Si nos partenaires entendent nos préoccupations, nous seront également plus attentifs, bien évidemment, aux leurs. Cela ne veut pas dire faire des compromis ou des trocs primitifs", a affirmé M. Medvedev.

De Varsovie, le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, a estimé que la décision des États-Unis montre que la Pologne est pour Washington un partenaire régional et non pas stratégique. "Cette décision, et la manière dont elle été prise, doit permettre à tout le monde de réaliser que, pour les États-Unis, la Pologne n'est qu'un partenaire régional", a déclaré M. Sikorski à la chaîne d'informations privée TVN24. "Seule l'Union européenne dans son ensemble peut être un partenaire stratégique des États-Unis, car aucun pays européen tout seul n'a de potentiel considéré comme comparable" par Washington, a-t-il ajouté.

Après la décision, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a tenté de rassurer la République tchèque. M. Gates a invité Prague à participer au nouveau système de défense antimissile en Europe qui utilisera dans un premier temps des missiles intercepteurs mer-air, et a promis de renforcer les liens sécuritaires entres les 2 pays.

"Nous avons parlé des occasions de coopération future et dit que nous accueillerons volontiers la participation des Tchèques à la nouvelle architecture" du projet, a dit M. Gates après avoir rencontré son homologue tchèque Martin Bartak au Pentagone.

M. Gates écrit dans une chronique publiée par le New York Times que le plan précédent n'aurait pas été opérationnel avant au moins 2017 au plus tôt et insiste sur le fait que le changement apporterait "une plus grande flexibilité pour s'adapter, alors que de nouvelles menaces se développent et que les anciennes reculent".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

(21/09/2009)

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