"La voie est à présent bloquée", a dit Mahmoud Abbas à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire.
L'émissaire américain George Mitchell est rentré bredouille de Jérusalem vendredi au terme d'une nouvelle mission de 4 jours dans la région, sans réussir à obtenir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu un accord sur un gel de la colonisation juive ni une reprise du dialogue israélo-palestinien.
Il avait multiplié les 17 et 18 septembre les navettes entre M. Netanyahu et le président palestinien.
Les efforts de M. Mitchell pour favoriser la relance des négociations de paix achoppent sur le refus des Israéliens d'arrêter la colonisation en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens réclament un gel complet des constructions.
Le président Abbas a estimé qu'il appartenait à Israël d'ouvrir la voie aux négociations de paix, ajoutant que M. Mitchell reprendrait ses efforts auprès des responsables dans la région après les travaux de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Il n'y a plus de travail (pour Mitchell) avec les parties occidentales ou palestiniennes car nous remplissons toutes nos obligations. Il faut se concentrer sur la partie israélienne", a-t-il souligné.
Un accord sur la colonisation aurait ouvert la voie à un sommet tripartite la semaine prochaine à New York entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
M. Netanyahu a réaffirmé que son gouvernement n'envisageait pas de "gel" de la colonisation mais seulement un "ralentissement" de la construction limité à plusieurs mois.
"Il s'agira d'une rencontre formelle, car nous n'avons pas voulu décevoir l'administration américaine qui demandait sa tenue", a affirmé un haut responsable palestinien.
"Cela ne signifie pas une reprise des négociations de paix (avec Israël), car celles-ci dépendent de l'arrêt de la colonisation" israélienne en Cisjordanie occupée, a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN